Le peuple malien après la sortie du marasme causé par le régime d’IBK, se lance à course pour la mise en place de l’Architecture de la transition démocratique dans les meilleurs délais. Cependant, il ressort que certaines catégories de la classe politique malienne se sentent dans l’obligation de poser des barrières par rapport au comportement du comité national pour le salut du peuple (CNSP), c’est-à-dire la junte militaire en tête des affaires du Mali.
Il s’agit de la rupture carrément endogène de la junte avec les autres acteurs de la société. La gestion de la mise en place de l’architecture de la transition semble est trop autonome et trop isolée par cette classe politique qui dans son élan entend être impliquée dans toutes les parcelles de la gestion des affaires de l’état en cette période de pré transition. Cette classe politique prétend que les militaires sont entrain de confisquer le pouvoir.
Kaou Djim porte-parole du Mouvement M5-RFP a apostrophé devant la presse le vendredi dernier : « Tous les maliens doutent actuellement d’eux… ». Cette intervention a été une motivation pour faire revenir les militaires à la raison? A cet effet, la rentre prévue pour le samedi entre la junte, la classe politique et la société pour engager des discussions sur la transition malienne tant attendu, a été reportée de facto pour raison d’organisation, a-t-on appris. Cependant dans la suite de ce samedi, le M5-RFP a été particulièrement invité à une rencontre à Kati au prytanée militaire pour des échanges conséquents.
Cette intervention de Kaou Djim a donné lieu à des retentissements diversement interprétée par les maliens. Pour certains avis, l’intervention de Kaou Djim a dévoilé l’intention caché du M5-RFP dans la lutte que ce mouvement a mené contre le régime d’IBK. La fureur dans la voix de l’intervenant renvoie à une menace et une mise en garde contre les militaires de Kati. Par contre pour d’autre, cette intervention a porté un effet positif dans la mesure où, elle a été clairement à la base du report de la concertation du samedi au centre internationale de conférence de Bamako (CICB), qui devait redéfinir les bases de la transition. Par ailleurs elle a déclenché également les mesure de la rencontre entre le M5-RFP et la junte à Kati.
Pourtant, des avis dénoncent une manipulation de la junte militaire par le M5, « le M5 n’est pas le Mali, il faut qu’il se réserve » profèrent certains antagonistes des propos de Kaou Djim.
Dans tous les cas, la situation est extrêmement tendue politiquement au Mali. L’heure est à la sérénité et la mise en commun des efforts pour la sortie de la crise. Les politiques sont pressés de revenir sur la rampe, mais cela n’est possible que si le Mali emprunte la voie d’une transition avec une architecture bien feutrée à l’aspiration du peuple malien, et non à la volonté de quelques hommes politiques. « La volonté du peuple prime sur tout ».
Nayté
