La France poursuit l’opération militaire Barkhane au Mali
La ministre des Armée Florence Parly assure ce jeudi que l’opération Barkhane va se poursuivre au Mali, malgré les troubles qui secouent le pays.
Les opérations militaires de la force Barkhane au Mali se poursuivent, en dépit des troubles actuels dans le pays, a déclaré ce jeudi 20 août la ministre des Armées, Florence Parly.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a démissionné mardi soir et a été arrêté par des soldats putschistes, ce qui a fait craindre une remise en cause du dispositif Barkhane.
« L’opération Barkhane, demandée par les Maliens et autorisée par le Conseil de Sécurité de l’ONU, se poursuit », a déclaré Florence Parly sur Twitter.
« Les militaires français en lien avec les partenaires européens et sahéliens, continuent d’assurer leur mission avec professionnalisme, au bénéfice de la sécurité de tous. »
L’armée française est engagée au Mali depuis janvier 2013 avec l’opération Serval puis, à partir de 2014, dans l’ensemble du Sahel dans le cadre de la mission Barkhane.
Le colonel Goita, chef de la junte
Les rues de Bamako, la capitale malienne, étaient calmes ce jeudi matin pour la deuxième journée consécutive, au lendemain d’une déclaration du colonel Assimi Goita, qui s’est présenté comme le chef de la junte ayant démis le président Ibrahim Boubacar Keita.
Les membres de la junte ont rencontré des responsables ministériels tard mercredi soir pour planifier le retour à la stabilité, au lendemain du coup d’Etat ayant conduit à la démission d’Ibrahim Boubacar Keita, dit « IBK », qui fragilise un peu plus un pays déjà confronté à une insurrection djihadiste et ces derniers mois.
« Je me présente, je suis le colonel Assimi Goïta, président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) », a déclaré le militaire en treillis, s’adressant à la presse à l’issue de cette réunion.
« Suite à l’événement d’hier (mardi-NDLR) qui a abouti au changement de pouvoir (nous estimons qu’il était de) notre devoir d’expliquer notre position aux secrétaires généraux pour qu’ils puissent travailler directement », a-t-il ajouté.
Deux jours après le coup d’Etat, les habitants de Bamako semblaient avoir répondu à l’appel lancé la veille par le porte-parole de la junte, le colonel Ismaël Wagué, qui les a invités à « vaquer librement à leurs occupations et à reprendre leurs activités. »
Il avait également prié les fonctionnaires de reprendre le travail dès ce jeudi, assurant que la junte prenait toutes les dispositions nécessaires pour les protéger, tout comme leurs biens et leurs lieux de travail. Les antécédents des membres de la junte, qui compte plusieurs autres colonels dans ses rangs, ne sont pas bien connus.
Le renversement d’IBK a suscité une vague de condamnations à travers le monde, sur fond d’inquiétudes sur la poursuite des opérations militaires contre les djihadistes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique opérant dans le Sahel, en particulier dans la zone dite des « trois frontières », où convergent les territoires du Mali, du Burkina Faso et du Niger.