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La France et IBK peuvent-ils convaincre les maliens sur leur bonne intention d’aider le Mali ?

Ces derniers temps les sentiments antifrançais se développent de plus en plus chez les maliens qui ne comprennent pas le rôle que la France joue au Mali en ce qui concerne la restauration du territoire national et la lutte contre le terrorisme. Les missions de la France semblent être obscures pour les maliens qui ne comprennent pas le double jeu de ce pays qui est venu en sauveur.

Le 25 novembre, l’information a été vite donnée par les médias français comme quoi des soldats français intervenant dans le nord du Mali sont morts dans une collision de deux hélicoptères dans la zone d’Indelimane. Mais avant cela, Salif Keita, l’international artiste malien avait posté une vidéo dans laquelle il dénonçait IBK et la France pour avoir envoyé les soldats maliens à un abattoir. « Il n’y a pas de terroristes au Mali, c’est la France qui est en train de tuer nos jeunes », a-t-il dit dans la vidéo. La publication de cette vidéo a alimenté les débats dans les médias, certains l’accusant, certains le donnant raison. Il faut dire que Salif Keita avait toujours dénoncé la France d’être à la base de cette guerre au Mali. Il avait même dit que la guerre finirait cette guerre si la France le voulait. Le député Moussa Diarra, dans ses sorties accuse aussi la France de manipulation.

En 2013, après l’intervention française pour stopper l’avancer des terroristes, ce même sentiment antifrançais avait fait surface après que des maliens aient applaudi la venue de la France et certains avaient baptisé des nouveau-nés et des lieux publics à la française, tel que le cas de Damiend Boiteux qui est resté à Konan. Le sentiment antifrançais ne date pas d’aujourd’hui.

Depuis que les interventions ont commencé, et que les terroristes soient chassés, les forces étrangères circulent le pays comme bon leur semble. Par la suite, les attaques contre l’armée malienne se sont multipliées, le conflit s’est accentué dans le centre du pays faisant des morts et des morts, au vu et au su de ces forces étrangères qui sont censées aider le Mali. Si avec tous les moyens dont elles disposent, elles n’arrivent pas à trouver une solution à la crise, il est dans la logique de croire que ces forces ne sont pas là pour le Mali. Et c’est le cas.

Bamako est loin des zones de conflit. Les Bamakois apprennent les informations par le canal des médias internationaux qui ont le choix de donner l’information qu’ils veulent. Quant aux médias nationaux, ils sont limités. Ils apprennent par le canal des personnes sur place qui arrivent à donner les informations qui présentent parfois des versions différentes. Sur la base de tous les constats et des dommages qui se poursuivent, le doute s’est imposé, et les maliens sont arrivés à leur bout, ceux qui veulent que le conflit finisse. Dans ce sens, la France fait tout son possible pour donner une bonne image. La vérité est la suivante : aucune puissance ne vas déployer ses militaires dans un autre pays pour les beaux yeux de quelqu’un ou de la population, tout le cherche ses intérêts.

De nos jours, comme l’a dit Salif Keita, presque tous les maliens sont convaincus que cette crise est une affaire dans laquelle chacun cherche à gagner au détriment des populations qui en souffrent. Mais que faire ? Les populations maliennes et leurs autorités ne jouissent-ils pas d’un patriotisme pouvant leur permettre de répondre aux besoins de la nation ? De ce fait, les chasseurs ont su taper au bon moment et au bon endroit : C’est le Mali et c’est à partir de 2012. Le Monde n’est pas un hasard.

Puisque les doutes se sont installés, IBK étant un « ami » de la France, il est logique que dans son message à la nation, qu’il invite les maliens à ne pas tomber dans l’amalgame, à ne pas alimenter un sentiment de haine à l’égard de ceux qui sont venus nous « aider.»

« L’armée française ne ment jamais », a dit le général français Lecointre. Cela, suite à la collision d’hélicoptères dont ils ont parlés. Il y a plusieurs doutes sur la réalité de cet accident. Selon certaines hypothèses, vu la force de frappe de l’armée française qui disposent toutes les technologies de défense, cette collision serait une manipulation de la France pour montrer aux maliens qu’elle se bat sur le terrain. Et aussi, les terroristes dans leur déclaration ont annoncé avoir provoqué la collision, chose que l’armée française a démentie. On se rappelle du renversement de la situation à Kidal quand Moussa Mara y était allé et que des militaires qui voulaient prendre Kidal, des renforts sont venus de nulle part pour massacrer nos militaires. Là, certains accusent la France d’être à la base. Tout compte fait, elle y est pour beaucoup car elle a libéré prétendument le nord du pays en laissant Kidal dans la main des séparatistes du MNLA.

IBK et la France peuvent-ils convaincre les maliens, car il y a eu trop de doutes. Les réalités sur le terrain confirment les doutes même s’il n’y a pas de preuves matérielles que la population peut détenir. Lorsque nous nous référons à l’accord de défense entre le Mali et la France, il est noté dans un document joint à l’accord appelé étude d’impact, que « Le Traité pourrait offrir des débouchés aux entreprises françaises dans les domaines de l’armement et de l’équipement des forces de sécurité. Il inscrit dans la durée l’influence militaire française et donne aux forces locales des méthodes de travail et d’équipement favorables, sur le long terme, à ces exportations. » Fin de citation

Qui veut comprendre comprendra. C’est aux maliens d’être convaincus de ce qu’ils font, la vie n’est pas un hasard. Dialogue National Inclusif, qu’il soit une sortie de crise ! Sinon, une hypothèse laisse savoir l’accord pour la paix, le Dialogue National Inclusif et autres sont des stratégies qui seraient encouragées par l’occident pour nous occuper afin de nous détourner de la lutte pour l’avenir du pays. Qui vivra verra !

Yacouba Dao

Source: Malijet

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