La dépigmentation de la peau chez les femmes: Les femmes de Koulikoro en parlent.
Meguetan INFOS.
Les jeunes filles et les femmes s’adonnent fréquemment à une pratique mais qui s’avère très dangereux et nuisant à leur santé et leur statut sociale. Il ’agit bien particulièrement de la pratique de la dépigmentation de la peau qui consiste à utiliser les produits cosmétiques pour le changement de la couleur de peau. Une pratique qui génère des complications pour la santé des personnes qui utilisent ces produits et affectent généralement les relations sociales pour ces personnes. Meguetan INFOS s’est intéressé à ce sujet pour en savoir plus sur la chaine d’utilisation de ces produits cosmétiques à Koulikoro.
Les femmes maliennes se blanchissent leurs peaux avec les produits cosmétiques depuis plus d’une quarantaine d’année. Si à l’origine cette utilisation a fait l’objet d’une forte campagne de dénigrement pour décourager les femmes dans cette utilisation dénaturalisant, de nos jours elle est rentrée dans le mode vie. Toutes les catégories et classes d’âge pratiquent emploient ces produits pour se donner une bonne impression. La situation semble compliquée dans la ville de Koulikoro comme partout ailleurs au Mali en terme d’utilisation de ces produits. Les raisons de cette pratique sont diverses et variées.
En premier, c’est le complexe de la peau claire qui attire les femmes à intégrer ce clan, souvent depuis leur jeune âge. Une femme de teint clair est peut-être plus appréciée et parait plus séduisante pour les hommes. Du moins ce que certains pensent, d’où cette infiltration massive des femmes dans le giron des produits cosmétiques. De ce faite, elles se font une classe sociale.
Une femme anonyme qui utilise les produits cosmétiques depuis plus de 7 ans témoignage : « Dans ma jeunesse, je n’avais aucun problème en éclaircissant la peau avec ces produits. Mais plus tard j’ai senti que ma peau s’affaiblissait et rien ne pouvait me toucher sans me blesser et je saignais à tout coup. Par ailleurs mes 2 enfants sont tous nés par césarienne. Les opérations se sont avérées à risque pour moi. Je suis à un niveau où je ne peux plus avoir d’enfant car ma peau ne pourra plus tenir une autre opération ». regrettable pour elle de voir sa vie infectée par ces propres actions. Ainsi notre interlocutrice donne des conseils aux jeunes filles et autres femmes qui ambitionnent de faire carrière dans l’usage de ces produits pour se faire des apprécier : « Il est facile de rentrer dans ce monde que de sortir. Cette pratique ne peut que créer des problèmes de santé, elle n’a aucun avantage. Etant à l’état naturel que les hommes apprécient les femmes. » a-t-elle reconnu
Une autre personnes sans dire son nom, qui n’a jamais utilisé ces cosmétiques nous renvoie à ce titre: « je suis fière de ma peau, car, il n’est pas donné à tout le monde d’avoir un teint clair, même si certains hommes sont attirés par les teints clairs même par le moyen de l’utilisation de ces produits cosmétiques. Cela n’est pas une excuse pour se laisser influencé. Je suis entièrement contre la pratique de la dépigmentation à tout bord ». a avoué cette femme.
C’est parce que cette pratique entraine des complications sanitaires que nous avons rapproché un spécialiste de la santé qui nous parle des conséquences socio sanitaires de la dépigmentation de la peau :
Dr N‘DAYE ISSA spécialiste en dermatologie : « Certaines femmes sont divorcée par ce qu’elles n’arrivent pas respecter le choix de leur mari qui est d’abandonner cette pratique. Les produit cosmétiques peuvent provoquer des cancers de la peau. Car le complexe chez certaines femmes de porter certains habits, expose leur corps au cancer de la peau ».
Les vendeurs de produits cosmétiques dans le coin de la rue a ses mots :
Zoumana Sacko : « je vends ces produits, parce que c’est un régime de commerce tout comme les autres articles. Je suis conscient des effets secondaires que cela peut engendrer ».
Vue toutes les conséquences socio sanitaires que cette pratique peut engendrer chez les humains, il serait important de s’éloigner considérablement de cette pratiques dans notre société et de donner de la valeur à la peau naturelle.
Salimata Doumbia stagiaire