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La démocratie de Doumbotèmè : de Héros à zéro de zéro à Héro de Amadou Barobo Kassogué : Un livre qui peint les tares des démocraties modernes

‘’La démocratie à Doumbotèmè : de Héros à zéro de zéro à Héro’’ est le nouvel ouvrage du jeune écrivain malien, Amadou Barobo Kassogué. Un livre qui expose les tares des démocraties actuelles. Lisez l’interview !

Le pays : qui est Amadou Barobo Kassogué ?

L’auteur : je m’appelle Amadou Barobo Kassogué. Je suis un enseignant de profession, pédagogue de formation et écrivain. Après mes études fondamentales dans mon village natal, je suis allé dans le cercle de Koro pour faire le lycée, mais j’ai réussi mon BAC au lycée Ibrahima Ly de Banankagougou à Bamako. J’ai une maitrise en science de l’éducation et un autre diplôme de l’institut de formation des maitres, plus précisément de l’IFM Bakary Thiéro de Niono.

Vous venez de dire que vous êtes enseignant et diplômé en science de l’éducation, pourquoi avez-vous donc choisi d’écrire à votre jeune âge ?

J’ai bien évoqué au début que j’étais enseignant. Donc, un enseignant c’est quelqu’un de curieux, c’est quelqu’un qui cherche à évoluer et à faire évoluer les autres. D’une manière, l’écriture est une sorte de contribution pour moi à la lecture, à la culture, à l’éducation. Car la lecture, c’est un noyau du développement aussi bien de l’élève que de l’enseignant. Donc toute personne qui contribue à la production d’un texte contribue également à la culture de la lecture. En plus de cela, écrire était également un défi pour moi. Un défi parce qu’il demande beaucoup de courage et d’audace. Une autre de mes sources de motivation réside au fait que c’est aussi un moyen de communication.

Vous venez de mettre sur le marché un nouvel ouvrage, La démocratie à Doumbotèmè : de Héros à zéro de zéro à Héro. Pourquoi ce titre ?

La démocratie à Doumbotèmè vise à inviter les gens à découvrir comment la démocratie marche dans cette République. Une république comme n’importe quel autre pays dans le monde. Si je n’ai pas choisi nommément un pays ou une nation, c’est parce que ce livre est un roman. Un ouvrage qui peut aller au-delà des réalités. Il y a une part d’imagination et de fiction qui se mêle dans ce livre. À travers Doumbotèmè, c’est beaucoup de pays qui peuvent s’y retrouver.

Dans ce livre, vous abordez la problématique des élections, qu’est-ce qui vous a conduit à cela ?

Qui parle de démocratie parle forcement d’élections. Les élections qui sont décrites dans ce document sont plus généralement les réalités de la vie politique africaine. Une situation que nous voyons quotidiennement dans plusieurs pays africains.

Vous évoquez également l’utilisation des réseaux sociaux par les hommes politiques dans la République démocratique de Doumbotèmè, comment percevez-vous ces réseaux sociaux dans une démocratie ?

Ma conception face à l’utilisation des réseaux sociaux lors des élections se divise en deux phases. Un côté positif et un autre négatif. Le côté positif peut s’expliquer par son rôle à rendre l’explication et la visibilité des programmes de campagne des candidats à l’élection et également la communication des différents mouvements des prétendants du pouvoir. Les inconvénients se situent au niveau des photos et vidéos montages, des informations sans source, qui sont néfastes en période électorale. Sur ce point, je peux dire que l’utilisation des réseaux sociaux est bonne, dans la mesure où on s’en sert positivement et mauvaise quand c’est exploiter dans le mauvais sens.

Que doit-on comprendre par l’expression ‘’de Héros à zéro de zéro à Héro’’?

Comme évoqué, ce roman relève à la fois de la réalité et de la fiction. Ça peut aller au-delà de la réalité puisque c’est le reflet de la société. Dans ce roman, certaines personnes, considérées au début comme des héros sans être mises à l’épreuve, ont été des échecs après, donc des zéros. Quand vous mettez ces personnes à l’évidence, vous découvrirez par vous-mêmes le genre d’hommes qu’ils sont véritablement. Ce cas est bien décrit dans le roman où des gens considérés au début comme des héros ont été après hués dans la rue par la population. Parallèlement au premier, il y’a des gens en qui nous ne croyions pas, mais qui sont arrivés souvent à prouver le contraire en se montrant plus compétents. Comme le cas du pouvoir de transition, dans le roman, qui a su bien assurer malgré le pessimisme de tous.

Quelle leçon de morale enseigne cet ouvrage ?

Les gens qui arriveront à lire ce bouquin auront beaucoup de leçons à apprendre. Comme je l’ai toujours dit, la lecture est comme un voyage. Elle nous permet d’apprendre des choses qui échappent souvent à notre réflexion. À travers ce livre vous allez apprendre la démocratie, pas dans le vrai sens du terme pour parler comme Jean Jacques Rousseau qui trouve que la démocratie au vrai sens du terme n’a jamais existé et n’existera point, mais la démocratie dans la République démocratique de Doumbotèmè qui expose des leçons politiques, économiques et morales. Vous découvrirez également, le début et la fin de carrière de beaucoup de personnalités.

Avez-vous toujours des projets d’écriture ?

Je suis un jeune enseignant qui est à ses débuts. De ce fait, tant que les moyens me permettront, je ne compte pas m’arrêter là. J’ai toujours des ambitions d’écriture, peu importe que ça soit des romans ou autres.

Quelle orientation donnez-vous à ceux qui comptent se procurer de votre ouvrage ?

Aujourd’hui les exemplaires de ce livre sont disponibles un peu partout dans les pays francophones, principalement dans les librairies Harmattan. Pour les lecteurs maliens, ce livre est disponible à la maison d’édition harmattan qui se trouve à Niamakoro cité UNICEF, au grand hôtel de Bamako et avec l’auteur lui-même. Mais nous sommes en œuvre pour que le livre soit disponible dans toutes les bibliothèques nationales.

Votre dernier mot, si vous en avez ?

Comme toujours, chaque fois que l’opportunité se présente, je ne cesse d’interpeler les autorités politiques et éducatives à cultiver la lecture au Mali. Il faut que les jeunes apprennent à lire, car, c’est de véritables trésors qui se cachent dans les livres. Et c’est en lisant seulement qu’on peut acquérir ces trésors. Mon dernier mot est que la culture de la lecture soit mise en valeur et aussi que, les autorités soutiennent les jeunes écrivains à aller au-delà de leurs ambitions.

Réalisée par Issa Djiguiba

Source : Le Pays

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