La découverte d’un squelette vieux de 7.200 ans révèle un groupe humain encore inconnu
7/7.be
Des archéologues ont découvert le squelette vieux de 7.200 ans d’une chasseuse-cueilleuse en Indonésie qui provient d’un groupe humain encore jamais identifié ailleurs, selon un article publié dans le journal Nature.
Le squelette, relativement bien préservé, appartenait à une jeune femme de 17 à 18 ans, enterrée en position fœtale dans la grotte de Leang Panninge, au Sud de l’île de Célèbes. Il a été retrouvé au milieu d’artefacts identifiés comme toaléens, un groupe de chasseurs-cueilleurs de cette région de l’ère quaternaire. Il s’agit de la première découverte d’un squelette de ce groupe.
Un groupe relié aux Papous et aux aborigènes
L’analyse de l’ADN de la chasseuse-cueilleuse a révélé qu’elle faisait partie d’un groupe de population relié aux Papous et aux Aborigènes d’Australie. Mais son génome est aussi lié à une lignée humaine qui n’est pas connue ailleurs dans le monde. L’étude publiée dans le journal Nature mercredi est une collaboration entre chercheurs internationaux et indonésiens, à la suite de fouilles qui ont débuté en 2015.
Découverte inédite dans la région des îles
« C’est la première fois que l’on fait état de la découverte d’ADN humain ancien dans la grande région des îles qui vont du continent asiatique à l’Australie », a indiqué vendredi à l’AFP Adam Brumm, archéologue à l’Université australienne Griffith, qui a co-dirigé ces recherches. Cette zone, appelée Wallacea par les scientifiques, comprend les îles indonésiennes à l’Est de Bornéo jusqu’au Nord de la Nouvelle-Guinée.
“Une découverte particulièrement heureuse”
Les chercheurs considèrent cette découverte comme d’autant plus unique que les squelettes anciens se dégradent rapidement sous le climat tropical humide. « C’est très rare de découvrir des restes d’ADN humain ancien sous les tropiques, c’est pourquoi c’est une découverte particulièrement heureuse », a noté Adam Brumm.
Remise en cause des théories actuelles
Cette étude remet en cause les théories précédentes sur le peuplement humain de la région. « Cela montre à quel point nous comprenons encore peu de chose sur l’histoire des premiers humains dans les îles du Wallacea », a souligné l’archéologue.