La La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’organisme régional auquel le Sénégal est membre a affirmé suivre avec inquiétude la situation qui prévaut dans le pays. Dans un communiqué rendu public, la CEDEAO « condamne fermement les violences qui ont visé les forces de sécurité, les biens publics, les propriétés privées et troublé l’ordre public. »
Le président de la Commission de l’Union africaine est également préoccupé par la situation au Sénégal.
Moussa Faki Mahamat appelle au « respect du droit des citoyens à exercer leurs droits de liberté d’expression et de manifestation. » Il appelle cependant tous les acteurs à un dialogue pour surmonter leurs divergences.
La France, dont certaines de ses entreprises présentes au Sénégal sont prises pour cible, se dit extrêmement préoccupé par les violences qui ont fait neuf morts dans le pays.
Quant au Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, il a appelé vendredi au « calme » et à la « retenue » selon l’AFP.
Quelle est la situation dans le pays ?
Si le matin de vendredi était relativement calme et que les éléments de l’armée sénégalaise étaient visibles dans la capitale sénégalaise, les affrontements ont repris dans certaines parties de Dakar.
L’armée a été déployée pour renforcer la sécurité, a déclaré Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement.
Plusieurs commerces et établissements scolaires ont fermé leurs portes ce vendredi.
Depuis l’annonce de la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, des troubles ont éclaté dans plusieurs villes du Sénégal.
Au lendemain du verdict, la capitale sénégalaise porte encore les stigmates de la furie des jeunes. Des carcasses de voitures calcinées, des pneus encore fumants sont toujours visibles dans la capitale.
En plus de Dakar, plusieurs autres villes telles que Ziguinchor, le fief de Sonko, ont été secouées par les manifestations.
Les autorités sénégalaises ont annoncé la mort de neuf personnes dans les troubles.
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a déclaré que le gouvernement avait imposé des restrictions sur les réseaux sociaux pour arrêter la « diffusion de messages haineux et subversifs ».
Cependant, certains internautes ont recours à des réseau privé virtuel (VPN) pour contourner les restrictions imposées par les autorités sénégalaises.