La CNDH forme les ODH sur les techniques de formulation des plaintes et dénonciations des violations des Droits de l’Homme
L’Hôtel Salam a abrité le 21 Janvier 2021, l’atelier de renforcement des capacités des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODH) et l’Institution Nationale des Droits de l’Homme (INDH) sur formulation des plaintes et dénonciations de violations des Droits de l’Homme. La cérémonie d’ouverture était coprésidée par le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Aguibou BOUARE et le Directeur Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, Jo HOLDEN.
Cette session de formation vise à contribuer à la jouissance des droits de l’homme par les citoyens et lutter contre l’impunité au Mali. De manière spécifique, il s’agira d’outiller le Staff technique et Commissaires de la CNDH, les Organisations de Défense des Droits de (ODH), et la Presse. sur les Techniques et Méthodes d’Enquête, sur des cas de violations de droits de l’homme, familiariser les participants sur techniques de la dénonciation dans la confidentialité et d’Initier les participants à la rédaction des plaintes en cas de violation des droits de l’homme et d’abus.
Durant trois jours, des experts de très haut niveau entretiendront les participants sur des thématiques telles que : les Méthodes de saisine des cours et tribunaux au Mali, de la Cour de la CEDEAO et de la Cour aussi bien que de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples ; le Mécanisme de Saisine du Conseil des Droits de l’Homme ; les enquêtes de la CVJR en matière de violations graves des droits de l’Homme et la protection des victimes et des sources.
Il faut souligner que les INDH et ODH doivent être la voix des personnes affectées par les violations durant et après et à ce sujet il est indispensable qu’elles maitrisent les méthodes et techniques pouvant les permettre d’enquêter, de dénoncer, et de porter plainte si nécessaire pour les différents violations de droits de l’homme.
Les INDH et ODH doivent aider les personnes à faire valoir leurs droits et à demander des comptes aux détenteurs de responsabilités concernant la fourniture d’une aide de qualité et la protection face aux violences, à la coercition et à la privation délibérée. Le droit à la vie, à la dignité et le droit à la sécurité, tout en primant dans un contexte d’urgence, doivent s’accompagner d’autres droits pour permettre aux personnes de prendre le contrôle de leur vie et de s’extirper des situations difficiles durant les périodes d’instabilité et ceci est l’un des rôles dévoués aux ODH et INDH.
Il faut savoir que la législation internationale sur les droits humains s’applique dans tous les contextes. Même en situation d’urgence ou de guerre, certains droits fondamentaux indélogeables ne peuvent être suspendus ou limités. Ceux-ci incluent le droit à la vie et le droit à ne pas être torturé ou traité de manière inhumaine ou dégradante et dans ces cas les ODH restent particulièrement les garants neutres pour le respect des textes.
Pour ces différentes raisons, la Fondation Frederich Naumann soucieuse d’un rétablissement solide et durable de la paix au Mali, faisant référence aux recommandations de l’Union Interparlementaire de la CEDEAO, et après analyse situationnelle découlant du début de la transition au Mali pense que les INDH, ODH et la presse doivent s’outiller davantage. L’initiative de la Fondation Friedrich Naumann (FNF) en partenariat avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Mali (CNDH) est de mieux renforcer les capacités des bénéficiaires en organisant un atelier de renforcement de capacité à leur endroit.
Fsanogo/abamako.com