Le contrôle physique est inspirée d’une logique de « juste droit » où chaque prestataire perçoit tous ses droits, et uniquement ses droits, au regard de sa situation.
Un soleil de plomb inonde la cour de la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS). Fonctionnaires, parlementaires, militaires ont parfois marché de longues minutes, bravant la météo ou sont arrivés à nord de voiture ou de moto. Cette foule grandissante s’y est massée, peu bruyante, pressée de se plier au contrôle physique. L’attente ne fut point longue. Un visage familier est apparu : Mme Djéminatou Sangaré, la ministre de la Santé et du développent social, très à l’aise, a procédé au lancement le 19 juin qui s’étalera sur un mois.
Le système de sécurité sociale repose sur un principe de solidarité qui garantit l’ensemble des risques sociaux des travailleurs. Les prestations versées aux assurés sociaux sont ainsi financées sur le fondement de la solidarité intergénérationnelle. Garantir le calcul et le paiement des retraites et des prestations sociales, tout en veillant à la bonne utilisation des deniers publics constituent la mission fondamentale de la CMSS.
À cet égard, il est légitime et nécessaire que le contrôle s’exerce sur les assurés ainsi que sur les prestations qui leur sont versées. Dans une logique de « juste droit », il a pour objectif que chaque pensionné – la bonne personne – perçoive tous ses droits, et uniquement ses droits, au regard de sa situation.
Le contrôle peut aboutir à constater des trop-perçus (vous devez de l’argent à la CMSS retraite) ou des rappels (la CMSS vous doit de l’argent).Le contrôle est effectué par des agents qui veillent au principe d’équité de traitement et suit une procédure respectueuse de vos droits lors du contrôle.
Afin d’éviter de longue file d’attente et de long trajet, les pensionnés peuvent s’adresser aux agences au niveau des communes ou se rendre aux sièges de l’Association des anciens combattants, veuves et victimes et à la Fédération nationale des associations de retraités si et seulement si vous êtes membres.
A signaler que le contrôle physique qui était effectué chaque cinq ans est ramené à une fois par an, en application des recommandations du Conseil d’administration et de la mission d’inspection de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale CIPRES en vue de lutter efficacement contre la fraude.
Ibrahim Yattara
L’Informateur