La Cédéao donne 6 jours à la Guinée-Bissau pour régler le contentieux électoral
Des bulletins de vote affichant les noms de Domingos Simoes Pereira, et Umaro Sissoco Embalo, sont vus dans un bureau de vote lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de Bissau, le 29 décembre 2019. SEYLLOU / AFP
Texte par :
RFI
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La Cédéao a accordé, ce dimanche 9 février, un court délai jusqu’au 15 février pour que la justice bissau-guinéenne règle le contentieux électoral.
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Le candidat du PAIGC, le parti au pouvoir, Domingos Simões Pereira, a soumis cette semaine, un nouveau recours devant la Cour Suprême de Guinée-Bissau demandant l’annulation des élections qui se sont tenues le 29 décembre dernier. La Commission électorale ayant réitéré la victoire du candidat de l’opposition, Umaro Sissoco Embalo.
La Cédéao, Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, s’était réunie en sommet extraordinaire de chefs d’État et de gouvernement à Addis-Abeba, en marge du sommet de l’Union africaine pour débattre, précisément, de la situation politique en Guinée-Bissau. La réunion présidée par le chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou, président en exercice du bloc régional, a également compté sur la présence du Premier ministre bissau-guinéen, Aristides Gomes.
« Ça va nous permettre d’avancer »
Pour l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao, « les chefs d’État ont longuement examiné cette question. Ils ont donc demandé à ce que la Cour Suprême examine cette question conformément aux dispositions constitutionnelles de la Guinée-Bissau et que cela soit fait dans un délai maximum, donc la date fixée c’est le 15 février 2020. Donc on a donné un délai à la Cour Suprême pour vraiment vider cette question ».
Le délai est donc de six jours « puisque les recours sont déjà au niveau de la Cour Suprême », explique Jean-Claude Kassi Brou. « Nous pensons qu’avec cette décision des chefs d’État, ça va nous permettre d’avancer, parce que l’objectif c’est d’arriver rapidement à la normalisation institutionnelle et politique de la Guinée-Bissau », rajoute-t-il