Koulikoro: Les prix du sable et gravier prennent de l’ascenseur.
La montée des eaux dans le lit du fleuve Niger a entraîne une inflation sur le prix du sable et gravier à Koulikoro. Les prix des chargements de camion sont passés de 22 500 F CFA/25 000 à plus de 45 000 et de graviers de 30 000 à plus 75 000 F CFA. Cette montée en flèche des prix est liée au départ des exploitants vers les zones agricoles. Ce qui entraîne généralement la rareté des produits sur le marché.
Chaque année en cette période, c’est-à-dire la montée du niveau d’eau, se crée généralement une crise dans le secteur d’exploitants du sable et gravier de koulikoro. Ce qui passe pour un segment de temps où les acteurs de ce domaine considèrent comme juteux à cause de la rareté des produits dont les prix prennent l’ascenseur.
Plusieurs facteurs expliquent cette montée des prix. D’abord il y a la diminution du personnel (exploitants). Dans un premier temps une grande partie de ces exploitants se déplacent vers les zones agricoles notamment leur localité d’origine (particulièrement la région de Mopti). Un fait qui entraîne une réduction des bras armés du secteur. Dans un autre, il faut noter la phobie (la peur de la plongée pour certains exploitants, car en cette période, la forte montée des eaux peut causer la mort des laptots, en raison de la technique artisanale et le manque de sécurisation du métier. Parce qu’ils leur revient souvent de plonger souvent jusqu’à plus de 5 m de profondeur pour arracher le produit. C’est dans cette logique que les prix montent en flèche au détriment des consommateurs notamment dans le domaine de la construction et du génie civile.
Comme disait l’autre ‘’ la malheur des autres fait bonheur des uns’’. Si cette période d’or est accompagnée par l’augmentation des prix des produits pour les revendeurs, les acheteurs crient au scandale.
En ce moment-là, le prix des chargements varie entre 45 000 FCFA environs contre 25 000 FCFA en saison sèche pour un camion ben de dix roues
Il faut noter que les services sanitaires et services de la protection civile peuvent garder l’œil sur le secteur. Parce que cette campagne est déclarée officiellement à risque à cause de la sensibilité météorologique et sanitaire.
Amadou Traoré