Koulikoro: Les jeunes contre les conducteurs de camions bennes.

Les jeunes de Koulikoro centre ont coupé la circulation avec des barricades dans la soirée 19 au 20 janvier pendant plus de 3 heures. Les manifestants ont réagi ainsi contre les vitesses excessives des camions bennes sur l’artère principale qui traversent la ville. Les jeunes ont levé les barrières à l’issu des négociations avec les autorités communales qui ont promis de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette pratique. Environs une centaine de camions ont été immobilisés pendant la période de manifestation.

Pour raison de réparation de la route de déviation de la ville de Koulikoro, les camions bennes ont été autorisés à emprunter l’artère centrale de la commune urbaine, notamment la route nationale 27. Ce qui a entrainé la création d’énorme embrouillage dans la circulation. Cependant, les conducteurs de ces camions, au mépris de cette situation dérangeante pour les riverains, roulent à des vitesses inquiétantes la circulation en plein centre-ville.

Ainsi dans la soirée du jeudi, deux camions se sont introduits en se poursuivant dans la ville dans aux environs de 21 heures, avec une allure déferlante dérobant la quiétude toute la population. Ce qui va déborder la colère des jeunes du quartier centre. Ils se sont subitement amassés sur la route en posant des barricades pour bloquer le carrément les mouvements des gros porteurs. Durant 3 heures, plus d’une centaine de camions ont été immobilisés de part et d’autre de l’épicentre du mouvement des jeunes.

Dans la foulé, certains jeunes sous l’effet débordant de la colère ont tenté d’incendier des camions. Si ceux-ci ont été dissuadés par les autres, il est à signaler que tous étaient d’accord qu’il faut se faire entendre par les autorités sur qui ils portent des accusations.

Dans cette agitation, un détachement du commissariat de la police de Koulikoro Gare est intervenu pour calmer les esprits. Plus part la mairie s’est saisie du pourparlers en essayant de trouver un compromis avec les manifestants. Il a été donc conclu que dans un délai immédiat d’échanger avec les autorités locales et les transporteurs pour trouver une solution durable à ce problème. Les jeunes du quartier disent de rester à la garde devant tous autres comportements similaires de la part des camionneurs. 

Il importe de signaler que ce n’est pas la première fois que la population de Koulikoro entre en accrochage avec les conducteurs de camion de transport de sable et gravier. Toujours que les ententes qui sortent des négociations, ne font pas long feu. En 2010, un camion a écrasé un jeune influent de Koulikoro au même endroit où la réaction des jeunes s’est produite. En réaction, les jeunes ont brulé l’engin tueur. « C’est nous qui faisons vivre Koulikoro » est le langage que portent couramment les conducteurs de camion benne.

Nayté