Koulikoro: Le prix de la pastèque prend un niveau augmentation sans précédant.

La traite de la pastèque est en plein essor actuellement à Koulikoro comme ailleurs au Mali. Les prix de l’unité du produit varient de 750 à 2000 F CFA. Ces prix sont largement en hausse par rapport à l’année dernière, où le produit était vendu entre 300 et 1000 CFA. Cette montée du prix s’explique selon les revendeurs par la baisse de la production à cause de l’arrêt précoce de la pluie cette année. L’insécurité dans la région a aussi impacté sur la production, mais aussi sur le circuit d’approvisionnement du marché, avancent d’autres comme argument. 

L’arrière-pays de la capitale de la 2^e région est pauvre en production agricole, particulièrement certaines espèces recherchées. La pastèque est l’un de ces produits dont la culture n’est pas directement liée à la ville. Ce sont les localités de Sirakorola, Niamina et Banamba qui approvisionnent la commune urbaine de Koulikoro à partir des foires hebdomadaires.

Cette année, les prix ont grimpé verticalement au damne des consommateurs. Selon les revendeurs, la hausse brutale des prix de la pastèque de la campagne de cette année, dépend de la situation climatique que le Mali a traversée cette année notamment  en termes de pluviométrie. A leurs avis, l’arrêt précoce des pluies en est la cause principale. La pastèque est toujours considérée pour certains comme une culture secondaire. Cette année, l’arrêt soudain de la pluie à entraîné une réduction considérable de la production, d’où la rareté du produit sur le marché.

L’insécurité dans la zone de production est un autre facteur considérable de l’insuffisance du produit sur le marché. Selon d’autres acteurs du commerce de la pastèque, la production a baissé cette année à cause de la montée de l’insécurité dans la région. Car les zones de grande production de la pastèque sont sous occupation djihadiste, en sorte que le commerce est lourdement impacté. Une occupation  qui ne favorise pas  la production agricole dans sa généralité, mais également qui handicape sérieusement le circuit commercial dans ces zones vers d’autres localités.

Le marché mal approvisionné  laisse le champ libre aux revendeurs d’aller à une inflation inouïe. Les prix ne sont pas uniformisés, chacun procède à sa guise, à cause du manque de contrôle sur le commerce du produit.

Cependant, il faut signaler que plus de 20 tonnes de pastèques atterrissent sur le marché de Koulikoro chaque semaine. Une quantité insuffisante comparativement à l’année passée, où plus de 50 tonnes sont vendues sur le marché. Cette année,  le manque du produit se décrit par moment au cours de la semaine.

Nayté.