Koulikoro: La divagation des animaux, un problème endémique pour la société

La divagation des animaux est un problème de santé publique dans la commune urbaine de Koulikoro. Un phénomène  qui touche tous les secteurs de la société. Plus de 10% des accidents de circulation dans la ville sont liés aux effets de la divagation des animaux. Le phénomène s’accentue cependant malgré les efforts entreprise par les autorités municipales.

La problématique de la divagation des animaux est sur toutes les lèvres dans la ville de Koulikoro. Ce qui sous-entend que c’est un phénomène réel et qui touche tous les secteurs d’activité. Elle est à la base d’une grande proportion des accidents de circulation parfois mortels. Réduire sinon éradiquer entièrement le phénomène a été une préoccupation de la population particulièrement les autorités municipales qui ont engagé des efforts depuis un certain moment pour lutter contre le système. C’est dans cette vision qu’une fourrière a été construite en 2017 à des millions de nos francs pour contenir les animaux en divagation, sinon dissuader les propriétaires d’animaux. Mais la construction de cet établissement carcéral des animaux n’a pas été suivie de mesures d’accompagnement appropriées pour rendre effectif son fonctionnement.
Selon le secrétaire général de la mairie de Koulikoro M. Kaly Bagayogo, la mairie ne dispose qu’un seul véhicule pour toutes les activités de voirie, le transport des ordures (…) même pour la chasse aux animaux en divagation. Ce qui rend difficile l’opérationnalisation de la fourrière dans le sens la réduction des animaux de la rue. Car il parait impossible de s’occuper de l’assainissement d’une ville déjà lourdement infectée par les ordures et de mener des rapts contre les animaux en liberté.

Cependant, il arrive pour la mairie d’organiser des descentes contre les animaux. Ce qui parait compliqué, parce que ces actions sont toujours suivies d’assaut des propriétaires sur la mairie dans la perspective de  la récupération de ces animaux. « Quand le social tue les efforts ? »

Selon Abdoulaye Sylla agent chargé de l’assainissement de la mairie, cette période de campagne d’agricole est un moment propice pour  les plaintes des agriculteurs dont les champs sont touchés par les animaux : « au cours de la semaine passée, on a récence environs 08 ânes et 05 chèvres par des plaignants » a-t-il signalé. Ces propriétaires payent une contravention allant de 1000 F CFA à 250 F respectivement pour les  gros ruminants et  les bovins e caprins. Mais le parait pas suffisamment lourds pour dissuader les propriétaires. « Mais et les chiens et volailles dans tout ça ? »

Pour la réduction de l’ampleur, alors que la mairie ne disposition de moyens adéquats, pour faire face au phénomène, la voie de la sensibilisation est privilégiée par les responsables municipaux. Une sensibilisation qui pourra introduire certainement une prise de conscience au sein de la population pour lutte contre le phénomène. Mais qu’à cela ne tiennent, lutter contre la divagation des animaux, revient toujours à la charge des autorités concernées et personne d’autres. Des sanctions lourdes et persistantes sont à imposer.  Il  faudrait bien aussi que dans les programmations budgétaires, au même titre que l’assainissement de la ville, le volet lutte contre la divagation des animaux soit prise en compte.

Nayté.