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Kabako: Une femme mariée accuse un marabout de viol

Awa Doumbia ne va pas de sitôt demander les services d’un marabout. Elle aurait été violée par ce dernier. Selon elle, le marabout l’aurait envoûtée avant de la pénétrer. D’où la comparution de El Hadj Sékou Doumbia hier au Tribunal des flagrants délits de Dakar pour viol et charlatanisme.

Devant le prétoire, le prévenu nie toutes les accusations. Agé de 35 ans, handicapé, le marabout s’est présenté dans une tenue rouge blanc. Il a fait la connaissance de la plaignante chez un coiffeur ivoirien. Ce jour-là, poursuit-il, celle-ci lui a demandé de lire son avenir à travers des cauris. Awa Doumbia, poursuit-il, avait sollicité ses services pour obtenir un divorce avec son mari qui est présentement paralysé. Quelques temps après, la dame lui a rendu visite chez lui où elle n’est restée qu’une heure de temps. « Je lui ai suggéré de sacrifier une chèvre et 3 kilos de charbon pour résoudre ses problèmes. Lorsqu’elle rentrait, je lui ai offert 5 000 francs pour le transport. Mais je ne lui ai pas remis de potion magique ; je ne l’ai pas violée non plus. Je n’ai pas introduit non plus un œuf dans ses parties intimes. Au lendemain des faits, elle m’a dit qu’elle ne dort pas depuis qu’elle est venue chez moi. C’est ainsi qu’elle m’a donné rendez-vous. Une fois sur les lieux, deux limiers en tenue civile m’ont arrêté», a-t-il relaté pour se défendre.

Pour sa part, la partie civile a déclaré dans le procès-verbal qu’elle a rencontré le marabout dans un bus Tata à Petersen. Le charlatan lui a dit qu’elle a quelque chose de surnaturel. C‘est ainsi qu’ils ont échangé leurs coordonnées. «Lorsque je suis partie chez le marabout, il m’a versé une potion magique et j’ai perdu connaissance. C’est ainsi qu’il a mis un œuf dans mon sexe avant de me pénétrer », a soutenu la victime qui se trouve dans les liens d’un mariage. Le ministère public estime que les dires de la partie civile ne sont pas prouvés, ce d’autant qu’elle n’a pas comparu.

Ainsi, le substitut du procureur a requis la relaxe pure et simple. En dernier mot, le prévenu indique qu’il est à la disposition de la justice. Au finish, le Tribunal l’a relaxé au bénéfice du doute pour le viol et pour le charlatanisme, et l’a condamné à trois mois avec sursis.
L’AS Quotidien

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