La cérémonie de lancement officiel du projet d’Appui à la Justice et la paix au Mali (JUPAX), s’est déroulée jeudi 12 Mai 2022 à Bamako. C’était sous la présidence du ministre de la justice, des droits de l’homme et garde des sceaux Mr Mamoudou Kassogué.
JUPAX est une initiative d’Avocat sans frontières Canada, sur financement d’Affaires mondiales Canada (AMC).le projet vise à favoriser l’autonomisation par le droit des femmes, des filles et des personnes en situation de vulnérabilité afin qu’elles puissent transformer leurs droits humains en réalité dans une perspective d’égalité des genres, de transformation des relations de pouvoirs, de réconciliation et de paix au Mali.
Le projet JUPAX succède au projet Justice, prévention et réconciliation pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise au Mali (JUPREC). Un projet qui, durant la période de 2015 à 2020, a permis de sensibiliser près de 50 000 malien.nes sur la violence basée sur le genre. La mise en œuvre de ce projet a été possible grâce à un consortium entre Avocats sans frontières, le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et l’École nationale d’administration.
Les résultats attendus de ce projet sont entre autres : accroître l’accès à la justice, lutter contre l’impunité, Construction de la paix et de la réconciliation.
Le Directeur général d’ASF-Canada, Me Pascal Paradis, a rappelé l’engagement de l’organisation auprès de la population pour la justice et la défense des droits humains.
Il a souligné l’impact du projet précèdent JUPREC, qui a permis d’assister plus de 3.000 victimes de différentes crises, de faciliter le dépôt de plus de 25.000 dépositions et de contribuer à la rédaction de la politique de réparation, adoptée en Conseil des ministres, l’année dernière.
Aussi, JUPAX a pour ambition de renforcer encore davantage l’accès à la justice des personnes en situation de vulnérabilité jusqu’en 2025. Il entend également offrir des moyens de lutter efficacement contre l’impunité pour les crimes les plus graves, dont les violences basées sur le genre. » L’appropriation du droit, le renforcement de la relève des défenseurs des droits humains. Nous comptons sur les jeunes, accompagnés par des aînés bienveillants, qui pourront changer le visage de la Justice au Mali «, a-t-il dit.
Selon le Conseiller aux Affaires de l’Ambassade du Canada au Mali et au Niger, Farid Ayoub, » l’Ambassade est fière du lancement du JUPAX, financé par les Affaires Mondiales Canada, qui s’inscrit en droite de la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Il contribuera à cette politique en appuyant l’autonomisation des femmes et des filles par l’utilisation du droit et de la facilitation de leur participation aux processus décisionnels. En plus de réduire les inégalités et les discriminations au Mali «. Adopter une loi spécifique sur la répression de l’esclavage
Pour sa part, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, a salué la coopération entre le Mali et le Canada dans le secteur de la Justice, » Mon Département se félicite de cette collaboration fructueuse et insiste sur la nécessité de consolider et de pérenniser ces liens, notamment à travers le JUPAX «. Ainsi, il a rappelé les actions en cours au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Il s’agit d’assurer les réformes permettant l’harmonisation du cadre normatif avec les nouvelles orientations de la justice, prévoyant, spécifiquement, la modernisation du Code Pénal, du Code de Procédure Pénale ainsi que la réforme portant sur l’assistance juridique et judiciaire, de coordonner les efforts en matière de lutte contre l’impunité pour les dossiers de violences sexuelles liées aux conflits, perpétrées de 2012 à nos jours, de diligenter la poursuite et le jugement des auteurs de violences à l’encontre des communautés, considérées comme « descendants d’esclaves ».
Mémé Sanogo
L’Aube