Justice : L’affaire Loulo (Somilo) contre Africable devant le juge le jeudi prochain
Meguetan Infos
L’Entreprise Loulo (Somilo) a porté plainte contre Africable Télévision pour cause de diffamation. Madame Boiré Bintou Founé Samaké, présidente de Wildaf-Mali, a dénoncé cette attitude de l’entreprise Loulo, qui viole la liberté d’expression. C’était au Centre Aoua Kéita, le samedi 28 janvier 2023.
Cette affaire de harcèlement sexuel concerne la Géologue Madame Khadidiatou N’Diaye qui a travaillé pendant 9 ans, et son chef monsieur Chaka Berthé, directeur des opérations pour l’Afrique de l’Ouest. Selon le président de WILDAF, Madame N’Diaye va finalement briser l’omerta à Africable Télévision pour dénoncer ce harcèlement sexuel dont elle fut victime de la part de son chef hiérarchique à Loulo. Non contente et malgré un droit de réponse accordé à l’Entreprise Loulo, l’Entreprise n’a pas lésiné à porter plainte pour diffamation.
Selon la présidente de Wildaf, cette affaire dépasse tout entendement, car celle qui fut brisée dans sa chair et dans son âme est contrainte de garder le silence. Pour la présidente de WILDAF, cette affaire doit préoccuper tous les Maliens, car il s’agit là d’empêcher les victimes de violations de s’exprimer, de faire des témoignages. Ce cas est un cas spécifique et les libertés doivent être garanties, va-t-elle faire savoir. Selon elle, l’objectif de Wildaf est de promouvoir et de défendre le droit des femmes. Elle dira que le harcèlement est devenu une pandémie et beaucoup de femmes en souffrent en silence.
Dans une vidéo partagée sur le sujet en question sur Africable Télévision, Me Boubacar Tapo a expliqué qu’il n’ y a aucun droit qui traite le harcèlement. Selon lui, le harcèlement est ignoré par le droit positif malien. Cependant, il dira qu’il ya le harcèlement physique et le harcèlement moral.
La présidente de Wildaf Mali a indiqué que l’opinion malienne donne l’impression de ne pas être prête pour s’approprier cette question. Pour elle, les bonnes actions n’ont pas été encore posées dans ce sens. Dans une déclaration, wildaf, accompagnée par d’autres Associations féminines et ONG, a attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale que cette plainte est une manière à intimider les victimes pour les réduire au silence, mais aussi de museler la presse à ne plus amplifier la voix des victimes et à étouffer les nombreuses forfaitures au sein de l’entreprise. Wildaf a réaffirmé le droit de ses militantes et militants à la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel. En outre, Wildaf s’oppose à toute institutionnalisation et systématisation du harcèlement au travail ; dénonce ce système au sein duquel Madame Kadhidiatou N’Diaye a été victime ; dénonce les multiples tentatives pour faire peur, réduire au silence et écraser la victime. Elle a lancé un appel à nos plus hautes autorités pour les accompagner à démanteler le mécanisme de harcèlement sexuel systématique au travail afin que les hommes et les femmes puissent travailler dans la tranquillité d’esprit et de corps aux bénéfices du peuple malien. Dans sa déclaration, Wildaf a rappelé que « l’or du Mali ne doit pas être exploité sur le corps des femmes du Mali ». Plusieurs Associations présentes à cette conférence ont exprimé leur soutien, et ont décidé de mobiliser les femmes pour un soutien à la cause, le jeudi prochain.
Fakara Faïnké
Le Républicain