Justice : la CNDH et la Fondation Friedrich Naumann s’unissent pour accélérer les dossiers de crimes Internationaux
Meguetan Infos
La Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) et la Fondation Friedrich Naumann ont initié un atelier de trois jours sur le « Traitement des dossiers de crimes internationaux par les juridictions nationales ». La cérémonie de lancement a l’atelier a été présidé, ce lundi 18 juillet, par Aguibou Bouaré, président de la CNDH.
« Une justice forte est le socle de l’Etat de droit (…) un moyen de réconciliation nationale donc de paix », a indiqué Aguibou Bouaré, président de la Commission nationale des Droits de l’homme dans son discours d’ouverture de l’atelier. Aux dires du militant des droits de l’Homme, il est regrettable de constater que les dossiers de crimes internationaux, transférés à la CPI depuis 2012, n’ont toujours pas fait l’objet d’une décision de justice. « Cette lenteur de la procédure pourrait constituer une atteinte à un droit fondamental reconnu par toutes les conventions internationales », a dénoncé Aguibou Bouaré.
L’objectif principal de l’atelier est de doter les acteurs de la justice malienne de compétences techniques afin de permettre le règlement des dossiers de crimes internationaux par les juridictions nationales. Pour Joachim Holden, représentant Afrique de l’Ouest de la fondation Friedrich Naumann, il y a une solution à la lenteur de la justice sur certains dossiers. « L’alternative est de se tourner vers les cours pénales internationales ou consentir des efforts pour réformer nos juridictions nationales », a-t-il expliqué. Et de préciser que cela permettra de s’attaquer à l’impunité qui conduit toujours à l’effondrement d’un Etat souverain.
Sur la crise sécuritaire au Mali, la CPI a engagé des procédures et condamné Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour crimes de guerre pour la destruction de monuments à caractère historique et religieux à Tombouctou. Aujourd’hui, la cour continue d’enquêter sur d’autres crimes commis au Mali, par exemple des violences sexuelles. Cependant, la reconnaissance de la compétence de la CPI n’empiète pas sur celle des juridictions nationales.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net
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