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JUGÉ POUR “ASSASSINAT” DE SON AMI BOURAMA SIDIBÉ Issa Sissoko condamné à 7 ans de réclusion criminelle PAR MOHAMED KEITA · 19/11/2019 La Cour d’assises a reconnu Issa Sissoko coupable de « l’assassinat » de son ami, Bourama Sidibé. L’accusé s’est servi d’une hache pour porter des coups à la tête du défunt en 2018 à Bougouni. C’est le 20 Avril 2018 à Bougouni que le corps sans vie de Bourama Sidibé dit Brin fut décou- c vert dans sa chambre, par son ami Issa Sissoko, âgé de 32 ans. Il gisait dans le sang, le crane fendu par un objet tranchant. Alerté, les voisins informèrent la police, qui ouvrit aussitôt une enquête. Eu égard à sa réputation de dealer et de consommateur de drogue, les soupçons furent vite portés sur Issa Sissoko et son groupe de consommateurs de drogue, qui fréquentaient la victime quotidiennement. Alors Issa fut interpellé et interrogé. Il reconnut les faits et expliqua dans un premier temps qu’il s’était rendu la nuit des faits au domicile du défunt, en compagnie de Sékouba Diallo, pour acheter du chanvre indien. Qu’après avoir fumé de la drogue, une polémique éclata entre lui et Bourama dit Brin, dans la chambre de celui-ci. Qu’étant sous l’emprise de la drogue, il a administré des coups de hache sur la tête de la victime. Sékouba Diallo et lui le couvrirent d’une natte et ils l’abandonnèrent sur les lieux sans s’enquérir de l’état de la victime. Malgré un long séjour en prison Sékouba nia les faits, dès l’enquête préliminaire, et affirma n’avoir aucunement participé, de près ou de loin, à cet assassinat. Quant à Issa, il finira par reconnaitre le crime. En conséquence aucune pièce du dossier ne permettant de soutenir la participation de Sékouba dans l’affaire, il a bénéficié d’un non-lieu et fut relâché. A la barre, Issa Sissoko a déclaré n’avoir pas agi en état d’ébriété et que le jour du drame il y a eu un quiproquo entre lui et sa victime, qu’il appelait affectueusement « mon ami ». Il s’agirait d’une simple dispute autour de la modique somme de 500 FCFA qui a tourné au vinaigre et que la victime Bourama Sidibé se serait procuré un couteau dans sa chambre et proféra des injures et des menaces auxquelles Issa n’a pas résisté et s’est, à son tour, muni d’une hache qu’il a prise chez le défunt pour lui asséner quelques coups où il le laissa pour mort et retourna à son lieu de travail, avant de se raviser et d’alerter, lui-même, le voisinage de l’acte commis sur Bourama. Le parquet a rappelé que l’accusé a porté plusieurs coups de hache sur la nuque et le dos du défunt, démontrant clairement qu’un réseau de drogués s’était installé à l’insu des autorités locales. S’appuyant sur le fait que l’accusé n’était pas en état de démence, le parquet a demandé sa réclusion à perpétuité. Quant à la défense, elle a plaidé des circonstances atténuantes pour son client. Elle expliquera même que celui-ci est atteint de troubles mentaux. La Cour, dans son verdict, a condamné Issa Sissoko à 7 ans de réclusion criminelle. Ababacar DIOUF, Stagiairre Source: l’Indépendant

JUGÉ POUR “ASSASSINAT” DE SON AMI BOURAMA SIDIBÉ Issa Sissoko condamné à 7 ans de réclusion criminelle
PAR MOHAMED KEITA · 19/11/2019

La Cour d’assises a reconnu Issa Sissoko coupable de « l’assassinat » de son ami, Bourama Sidibé. L’accusé s’est servi d’une hache pour porter des coups à la tête du défunt en 2018 à Bougouni.

C’est le 20 Avril 2018 à Bougouni que le corps sans vie de Bourama Sidibé dit Brin fut décou- c vert dans sa chambre, par son ami Issa Sissoko, âgé de 32 ans. Il gisait dans le sang, le crane fendu par un objet tranchant. Alerté, les voisins informèrent la police, qui ouvrit aussitôt une enquête. Eu égard à sa réputation de dealer et de consommateur de drogue, les soupçons furent vite portés sur Issa Sissoko et son groupe de consommateurs de drogue, qui fréquentaient la victime quotidiennement. Alors Issa fut interpellé et interrogé. Il reconnut les faits et expliqua dans un premier temps qu’il s’était rendu la nuit des faits au domicile du défunt, en compagnie de Sékouba Diallo, pour acheter du chanvre indien. Qu’après avoir fumé de la drogue, une polémique éclata entre lui et Bourama dit Brin, dans la chambre de celui-ci. Qu’étant sous l’emprise de la drogue, il a administré des coups de hache sur la tête de la victime. Sékouba Diallo et lui le couvrirent d’une natte et ils l’abandonnèrent sur les lieux sans s’enquérir de l’état de la victime.

Malgré un long séjour en prison Sékouba nia les faits, dès l’enquête préliminaire, et affirma n’avoir aucunement participé, de près ou de loin, à cet assassinat. Quant à Issa, il finira par reconnaitre le crime. En conséquence aucune pièce du dossier ne permettant de soutenir la participation de Sékouba dans l’affaire, il a bénéficié d’un non-lieu et fut relâché. A la barre, Issa Sissoko a déclaré n’avoir pas agi en état d’ébriété et que le jour du drame il y a eu un quiproquo entre lui et sa victime, qu’il appelait affectueusement « mon ami ». Il s’agirait d’une simple dispute autour de la modique somme de 500 FCFA qui a tourné au vinaigre et que la victime Bourama Sidibé se serait procuré un couteau dans sa chambre et proféra des injures et des menaces auxquelles Issa n’a pas résisté et s’est, à son tour, muni d’une hache qu’il a prise chez le défunt pour lui asséner quelques coups où il le laissa pour mort et retourna à son lieu de travail, avant de se raviser et d’alerter, lui-même, le voisinage de l’acte commis sur Bourama.

Le parquet a rappelé que l’accusé a porté plusieurs coups de hache sur la nuque et le dos du défunt, démontrant clairement qu’un réseau de drogués s’était installé à l’insu des autorités locales. S’appuyant sur le fait que l’accusé n’était pas en état de démence, le parquet a demandé sa réclusion à perpétuité. Quant à la défense, elle a plaidé des circonstances atténuantes pour son client. Elle expliquera même que celui-ci est atteint de troubles mentaux. La Cour, dans son verdict, a condamné Issa Sissoko à 7 ans de réclusion criminelle.

Ababacar DIOUF, Stagiairre

Source: l’Indépendant

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