Journée d’information et de sensibilisation sur la crise scolaire à Koulikoro : Quand les enseignants boycottent le dialogue avec les émissaires du ministère de l’éducation ?
Un climat de colère d’imprécision a marqué la rencontre de sensibilisation et d’information sur la crise scolaire organisée entre les représentants du gouvernement et les enseignants de la région de Koulikoro. C’était le Mardi 25/02/2020 à Koulikoro. Cette journée visait pour le gouvernement d’édifier les acteurs de l’éducation sur le niveau d’évolution actuelle de la crise scolaire que le Mali traverse actuellement. La rencontre s’est déroulée dans un climat extrêmement tendu avec comme fond, un dialogue de sourd. Plus d’une centaine d’enseignants de toute corporation syndicale confondue et des acteurs de l’éducation ont pris part à cette journée.
C’est un fond d’agitation verbale et de vive tension que la journée d’information et de sensibilisation s’est déroulée. Le ministre de l’éducation, le professeur Mahmadou Famanta, qui avait présidé le même type de rencontre dans d’autres régions, a été constaté absent au conclave de Koulikoro où il était précieusement attendu en raison de la sensibilité dont il fait figure par rapport à cette localité. Parce qu’il a vécu plusieurs décennies à l’IPR de Katibougou, un quartier de la commune urbaine de Koulikoro. Une chose que la majorité des participants notamment parmi les enseignants n’ont pas compris ou n’ont pas apprécié.
Rappelons que la rencontre été présidée par le gouverneur de la région, Le général Débrékoua soara, qui a eu la charge de la gestion d’un cloisonnement inattendu entre les 2 parties notamment la partie syndicale et la délégation ministérielle.
Après les mots d’ouverture, un long moment de silence a régné dans la salle de conférence du gouvernorat où s’est tenu le conclave. Un climat silencieux qui marquait la méfiance fondamentale entre les parties prenantes. Car si les enseignants ont respecté le code couleur de leur mouvement, c’est à dire « l’ensemble en rouge », cela faisait allusion à l’explosion de colère et la manifestation de refus dont ils entendent faire valoir devant leur interlocuteur, le gouvernement par rapport à la situation prévaut sur la crise scolaire. Il s’agit de l’application de « l’article 39 »
Dans un tel climat, la salle de conférence s’est transformée en un moment donné un espace d’affouage, de vive agitation et de colère. Une occasion où chacun voulait profiter pour exprimer sa déception vis-à-vis des responsables ci présents : « tout le monde veut se défouler ». C’est-à-dire se décharger de sa colère. Les enseignants, qui avaient boycotté à tout prix les exposés de la délégation, pour eux l’organisation ces rencontres : ‘’ c’est une campagne d’intoxication de la part du gouvernement et de gaspillage de l’argent’ ’exclamaient-ils.
Après une partie euphorie dans salle, un calme précaire est revenu juste avant la clôture de la rencontre. Du début à la fin, les enseignants n’ont eu qu’un mot clé ‘’l’application de l’article 39, on ne négocie pas une loi …’’. faut il le rappeler.
C’est sur cette atmosphère de clivage que la rencontre a pris fin sans donner la chance aux différentes parties de s’accorder un point de dialogue allant dans la sens d’échange quelque terme que soit.
Amadou Traoré