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Iyad met les autorités maliennes en garde : « cessez de collaborer avec ces colons français ! »

Pour mettre fin aux attaques terroristes, qui ont causé, mardi 13 octobre, 12 morts et 23 blessés, à Bandiagara-Bankass et Sokoura, le chef du GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans) pose une condition aux nouvelles autorités maliennes : faire partir la force Barkhane du Mali. C’était dans un message, relayé en fin de semaine dernière, par les réseaux djihadistes.

ISSP

« Que le nouveau gouvernement malien sache qu’il doit arrêter de collaborer avec les colons français, qui ne font que piller, profiter et voler les ressources du sous-sol malien », écrit-il dans ce message. Avant de s’étendre sur les raisons de la présence militaire française au Mali.
Pour lui, la guerre contre la présence française au Mali sera longue. Elle se poursuivra jusqu’à ce que Mali retrouve sa totale et entière souveraineté, prévient-il.

Les vraies raisonsde la présence militaire française au Mali

Pour Iyad Ag Ghali, la présence française, au nord du Mali, s’explique par sa volonté de faire main basse sur ses énormes ressources naturelles : pétrole, gaz naturel, uranium, bauxite, manganèse, or, eau naturelle, fer…

Pour le chef du GSIM, l’argument selon laquelle, l’armée française est présente au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est un faux prétexte. C’est pourquoi, dit-il, il réclame le départ pure et simple de la Force Barkhane du Mali. Comme, précise-t-il, l’armée américaine est en train de le faire en Afghanistan.
C’est au nom du pillage des ressources naturelles du Mali que l’armée française, écrit-il, continue de « commettre des crimes brutaux, de semer la corruption et des actes d’agression sur le territoire malien ».

Libérer le Mali, recolonisé par la France

Pour Iyad, le Mali a cessé de devenir un « Etat souverain », depuis qu’il avait accepté son invasion par les soldats de l’opération Serval, rebaptisée Barkhane.
« La patrie est occupée par des croisés français, qui ne cachent pas leur haine pour l’islam et pour les musulmans ». Les Maliens, poursuit-il, ne « doivent pas rester sous cette brutale occupation. C’est, plutôt, le devoir de chaque individu, qui est capable de lutter contre eux, de le faire jusqu’à ce qu’ils quittent nos terres sous domination », poursuit-il dans ce message.

Et le chef du GSIM de mettre la France en garde : « Il est de votre intérêt de quitter nos terres maintenant, tout comme les Américains sont partis d’Afghanistan, et laissez-nous vivre dans notre patrie libre, tout comme vous vivez chez vous ».
Faute de quoi, Iyad prévient : « Nous ne nous fatiguerons pas et ne céderons pas, tant que nous ne vous chasserons pas de nos terres ».

Oumar Babi

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