Les élections législatives anticipées, censées répondre aux demandes de la révolution d’octobre 2019, se tiennent dimanche. Des milliers de jeunes s’étaient alors mobilisés contre la corruption, le chômage et l’absence de services publics. Un mouvement largement réprimé. À l’approche du scrutin, la sécurité a été renforcée dans le pays en proie à une instabilité chronique.
Ils sont partout à Falloujah, même sur les marchés. Des policiers lourdement armés patrouillent au milieu des étals. Dans cette ville ravagée par plusieurs guerres, la sécurité a été renforcée surtout avant les élections. « La sécurité s’est beaucoup améliorée, raconte Mohamed qui tient une épicerie. Avant quand il y avait un problème, les gens fuyaient, ils avaient peur, ils ne voulaient pas être impliqués. Maintenant ce n’est plus le cas, il y a des caméras dans les rues et on fait appel aux forces de sécurité pour régler les problèmes. »
Falloujah, la sunnite, a vécu la guerre contre les Américains puis celle contre l’organisation État islamique jusqu’en 2016. Depuis, la ville a été nettoyée et s’est reconstruite, plutôt bien. Beaucoup d’habitants le reconnaissent comme cet étudiant : « Cette ville a été occupée par l’État islamique et les autorités ont fait des efforts pour la reconstruire, concède-t-il. Ça compense la souffrance des gens qui ont vécu la guerre, pour qu’ils puissent s’en sortir. »
Des cellules de l’EI toujours actives
Quant à la crainte de voir les combattants du groupe État islamique revenir… « Dieu seul le sait ! Les Irakiens sont habitués, ils n’ont pas peur ! » affirme cet étudiant irakien.
Falloujah fait partie de la province d’al-Anbar. À l’extérieur des villes, dans le désert, les cellules du groupe État islamique sont toujours bien actives.
RFI