Institut national des Arts : Le Ministre, Andogoly GUIDON visite l’établissement pour s’acquérir des difficultés des élèves
Meguetan Infos
Outre le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, des Conseillers nationaux et le représentant du Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, on pouvait remarquer la présence des membres des Commissions des Finances, de l’Économie, du Plan et de la Promotion du secteur privé, des industries et des mines, de l’Education, de la Culture, des Technologies de l’Information et de la Communication, de l’Artisanat et du Tourisme et celle des Travaux publics, de l’Habitat, des Domaines et des Transports du CNT.
Avec pour objectif de constater de vu d’œil les conditions dans lesquelles travaillent les élèves, le corps professoral et la Direction de l’établissement et juger de la pertinence de la délocalisation de l’établissement vers la Zone aéroportuaire, à l’issue de cette visite, bien que les visiteurs soient unanimes sur la nécessité d’une délocalisation, les avis divergent quant au sort réservé au titre foncier de l’Institut National des Arts (INA), vieux de près de 90 ans.
Également cette visite a permis au Ministre en charge de la Culture et aux membres de la Commission Education, Culture, Artisanat et Tourisme, Communication et Nouvelles Technologies du CNT de relever globalement que « les conditions ne sont pas optimales pour mener des activités pédagogiques et artistiques sur le site actuel de l’Institut national des Arts ». Un constat qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un sit-in des élèves de cet établissement qui dénonçaient l’environnement hostile, les conditions d’apprentissage et le manque de matériels.
Situé en plein cœur du centre-ville de Bamako, l’Institut national des Arts est envahi depuis près de trente ans par des commerces anarchiquement installés. Les activités pédagogiques et de création, qui nécessitent de la quiétude et de l’inspiration, se trouvent ainsi perturbées par des nuisances et pollutions sonores émanant des milliers de forains et de la noria de SOTRAMA qui défilent toutes les secondes mais aussi par des forains qui utilisent anarchiquement les toilettes de l’école, la cour comme déversoir d’ordures et comme parking mais aussi parfois comme dortoir pour certains sans domicile fixe. C’est ainsi qu’ils ont été unanime quant à l’impossibilité, à long terme, d’utiliser les locaux de l’établissement pour des activités pédagogiques et socioculturelles et sur l’urgence de déguerpir les occupants illicites.
Si la délocalisation n’est pas en soi un problème, les membres du CNT pensent que la convention de cession annoncée du titre foncier de l’Institut National des Arts (INA), qui entraînera de facto le changement de sa vocation par son futur acquéreur, doit être renégociée pour préserver le bâtiment.
Notons que cette délocalisation pourrait causer malgré tout des désagréments aux apprenants particulièrement ceux qui viennent des zones reculées et n’ont d’autres moyens de survie que les bourses d’études qui font également objet de polémique au sein de l’établissement.
AFANOU KADIA DOUMBIA/Malijet.com
Source: Malijet