Institut national de santé publique : Les travailleurs bandent à nouveau les muscles !
Meguetan Infos
Les travailleurs de l’Institut national de santé publique (Insp) ont renoué, hier, lundi 11 octobre, avec les manifestations contre leur service employeur. Chose qui, deux jours durant (11 et 13 octobre) a beaucoup impacté sur l’activité d’une structure où tous les voyageurs par la voie aérienne doivent impérativement se présenter à l’effet de se soumettre au test Covid. Le mardi, 12 octobre 2021, 2è jour du sit-in une longue file de visiteurs à la recherche du test Covid était visible dans l’enceinte de l’INSP, en l’absence de la plupart des agents qui ont préféré se retrouvés dans l’arrière-cour pour attendre le retour de leurs responsables syndicaux partis rencontrer le Directeur Général, Pr Abou Sow, au sujet des points de revendications.
-maliweb.net- Loin de leur lieu habituel de travail, les agents dont des chefs de services, attendaient tranquillement le compte rendu de la rencontre avec le nouveau Directeur Général. Mais aux environs de 11h, une vive colère s’est emparée des grévistes qui trouvaient trop longue la rencontre avec le DG. Certains dans les rangs craignaient que cette longue rencontre ne débouche sur une entente contre les intérêts des travailleurs. Après quelques minutes, la position de ceux qui voulaient que tous se rendent au lieu de la réunion l’emporte. Tous ensembles, les manifestants gravirent les marches de l’immeuble abritant le bureau du DG. Au 1er étage, ils font suffisamment de bruit à la porte de la salle d’honneur où le Pr Sow était en train de s’entretenir avec leurs représentants. «Ce n’est pas notre 1er sit-in ; Nous en avons organisé plusieurs depuis 2018 pour soumettre à la Direction nos difficultés qui, malheureusement n’ont fait que s’entasser sans la moindre solution», a déclaré à Maliweb.net M Bakary Sanogo, le secrétaire général adjoint du comité syndical de l’INSP. Selon lui, de sérieuses difficultés existent depuis 2010 entre la direction de l’INSP et le personnel qui réclame un certain nombre de droits, sans succès. «Nous avons des travailleurs qui accusent quatre mois de salaires impayés ; Il y a certains dont les cotisations à l’INPS, aux impôts et l’ITS ne sont toujours pas versés par la Direction. Il y a aussi le problème des ristournes », nous a confié M Sanogo. Pour le syndicaliste, ce sont les textes qui prévoient que 30% des recettes soient versés en termes d’encouragement aux travailleurs de toutes les structures qui enregistrent des performances dans la mobilisation de recettes. Selon lui, suite à l’apparition de la maladie à coronavirus les recettes générées par l’INSP sont montées en flèche. Il ne devrait pas, selon lui, se trouver des difficultés pour le paiement des primes Covid, un autre point de discorde entre la Direction et les agents qui étaient particulièrement remontés contre la Direction qui aurait, semble-t-il, fait appel à des stagiaires en fin de cycle dans les écoles de santé pour assurer la continuité du service pendant les deux jours de la manifestation. Toute chose que certains parmi les manifestants qualifient d’une volonté de leur enfoncé un poignard dans le dos…«Le problème dans ce pays c’est que ce sont les dirigeants eux-mêmes qui n’appliquent pas les textes. Qu’on fasse venir des stagiaires pour occuper d’agents qui ne font que réclamer leurs droits; comment peut-on comprendre une telle situation dans un pays, », s’interroge le secrétaire général adjoint du comité syndical. Notre interlocuteur accuse la Direction d’un refus de payer les droits des travailleurs. Selon lui, l’insuffisance des moyens qu’on tente d’invoquer ne passe pas. «Chaque jour, nous recevons jusqu’à 800 visiteurs qui paient chacun 25.000 F CFA pour obtenir le test Covid sans lequel ils ne peuvent prendre l’avion au Mali ; Qu’on ne vienne donc pas nous dire qu’il n’y a pas d’argent… », déclare-t-il. Il est rejoint par son voisin qui estime que tout le problème à l’INSP c’est que la direction n’a pas la volonté de mettre les travailleurs dans leurs droits les plus légitimes.
Nous avons tenté de prendre la version de la Direction auprès du DGA ; Mais le Pr Aboubacar Maiga nous a opposé les nouveaux textes de l’institut qui recommanderaient de passer par le département de la Santé pour tout ce qui a un lien avec la communication de l’Institut National de Santé Publique.
Papa Sow /maliweb.net
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