Insécurité au Nord-Kivu en RDC«tolérance zéro»
La lutte contre l’insécurité au Nord-Kivu, en RDC, a été au cœur d’une nouvelle réunion du conseil de défense qui s’est tenue à Goma ce lundi. Elle était présidée par le président Félix Tshisekedi qui effectue sa première tournée dans l’intérieur du pays depuis son investiture. A l’issue de la réunion, Balise Olongo, actuellement ministre de l’Intérieur par intérim, a rapporté les engagements pris par le président congolais au cours de cette réunion.
Le chef de l’État a pris essentiellement deux engagements à Goma ce lundi. D’abord, relever rapidement les troupes en poste depuis longtemps dans le Nord-Kivu, ensuite apporter des moyens supplémentaires aux forces armées congolaises dans leur lutte contre les groupes armés dans cette zone, des moyens « matériels », « financiers » et « humains ».
Un peu plus tôt au cours de la réunion, le commandant de la zone, chargé notamment de la lutte contre les Forces démocratiques alliées (ADF), avait déploré la facilité avec laquelle on peut se procurer des armes dans le Nord-Kivu, les difficultés qu’éprouvent les militaires à remplir leur mission dans la zone face à la multiplication des groupes armés « étrangers comme locaux ». Il avait également accusé « certains politiciens locaux véreux » de soutenir ces groupes armés.
Fin de l’impunité
En réponse, le président Tshisekedi a promis que tout acteur politique coupable de la « sale besogne » d’entretenir les groupes armés serait interpellé, et ce dans tout le pays, « quel que soit son statut ». Plus tard dans la journée, au cours d’une réunion avec des élus locaux cette fois, Félix Tshisekedi a plaidé la « tolérance zéro » et la fin de l’impunité en la matière. Le chef de l’État a enfin donné instruction aux autorités de la province de davantage sensibiliser les communautés sur la question des groupes armés et de travailler à décourager les jeunes de les rejoindre.
Le président Tshisekedi s’est également entretenu avec le numéro 2 de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), David Gressly, qui s’est dit confiant dans la volonté des nouvelles autorités de collaborer avec les Nations unies. « Il y a un souhait conjoint qu’on trouve une solution définitive à la menace ADF », a déclaré David Gressly. « Nous en sommes très déterminés. »