Insécurité au nord du Mali : La présidentielle menacée à Gao
Campagne présidentielle sous fond de tensions et d’insécurités dans la région de Gao. Le mercredi dernier, la ville a enregistré trois événements perpétrés par des individus armés non identifiés. Le magasin de la société nationale des tabacs du Mali a été pillé dans la ville de Gao. Au même moment sur l’axe Douentza-Hombori, un véhicule de l’armée malienne est tombé dans une embuscade et un autre a sauté sur une mine. Tous ces actes sont menés à moins de 15 jours de la tenue du scrutin présidentiel du 29 juillet.
C’est dans la soirée du 12 au 13 Juillet dernier que des bandits armés non identifiés, ont attaqué le magasin de la Société Nationale des Tabacs du Mali (SONATAM) sis au 7ème quartier de Gao. Selon des sources locales, les ravisseurs sont venus à bord de plusieurs véhicules de marque Toyota land cruiser et sur des motos.
Ils auraient d’abord effectué des tirs de sommation avant de casser les cadenas de l’entreprise. Selon des témoins, ils auraient emporté plus de 400 cartons de cigarettes de marque Dunhill et 50 cartons de marque liberté. La valeur estimée des produits emportés s’élève à plus de 120 000 000 de francs CFA.
Le gardien et autres jeunes des maisons contiguës à l’entreprise ont été ligotés pendant l’opération. Pour le moment, les braqueurs n’ont pas été identifiés mais selon des sources une enquête serait en cours.
A la veille de cet incident, dans la même journée du 11 juillet, vers 11 heures, un engin explosif improvisé a explosé au passage d’un véhicule du GTIA-Debo de l’armée malienne.
Toujours dans la même journée du 11 juillet, des soldats maliens sont tombés dans une embuscade non loin de Hombori. Au cours des accrochages, 2 soldats maliens ont été tués et 3 autres ont été blessés. Ces différents incidents se sont déroulés sur l’axe Douentza-Hombori.
Ces actes terroristes interviennent pendant que le pays est en pleine campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 29 juillet prochain. Cette situation d’insécurité n’empêche pas les candidats de s’activer pour se rendre dans cette partie du pays pour battre campagne.
Selon les élus locaux des mesures sont en cours pour contrer ces genres de représailles contre les entreprises. Par ailleurs, ils exhortent les autorités à multiplier les efforts pour la sécurisation de la région de Gao. Selon eux, il est inadmissible de vivre dans telle situation malgré la présence des forces nationales et internationales.
Avec S T
Source: L’Indicateur du Renouveau