La direction générale de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS) a servi de cadre aux sessions budgétaires des 98ème et 99ème du Conseil d’administration pour l’Assurance maladie obligatoire et de l’INPS le jeudi 15 décembre.
Présidé par le président du conseil d’administration de l’INPS Yacouba Katilé qui dira que les projets de budget de l’INPS et de l’AMO pour l’exercice 2023 sont élaborés dans un contexte où la reprise de l’activité économique internationale est contrariée par les conséquences du conflit en Ukraine caractérisées par une instabilité des cours mondiaux du pétrole et des produits alimentaires, en plus de la persistance de la maladie à coronavirus et ses effets néfastes.
Par ailleurs, il en résulte une conjoncture économique internationale difficile. Si la croissance économique mondiale, révisée à 4,4 % pour l’année 2022, doit s’établir à 3,8 %, son impact en 2023, sur nos économies peut entraîner un choc par le ralentissement de l’économie.
Ce tableau alarmant ne doit pas nous amener à baisser la garde, avec la résilience dont nos économies ont fait preuve, l’espoir est permis en prenant en compte la reprise éventuelle de la production du coton, de céréales et de l’or où les prix mondiaux peuvent être favorables. S’y ajoutent la reprise attendue du secteur industriel et des services, l’augmentation de la demande intérieure et la poursuite des programmes d’investissements publics.
La prévision de recettes au titre de l’exercice 2023 s’élève à 245 813 694 415 F CFA contre 240 174 207 743 en 2022, soit une augmentation de 2,35 %.
S’agissant des dépenses techniques au titre de l’exercice 2023 qui vont être de 230 719 697 904 F CFA, le conseil d’administration a invité la direction générale à maintenir la cadence des contrôles d’inspection et de missions d’audit, à poursuivre la mise à jour des comptes individuels des assurés, toutes choses devant permettre la maîtrise de ces charges techniques.
Le budget pour l’exercice 2023 est ainsi arrêté en recettes à la somme de 245 813 694 415 F CFA et en dépenses à 230 719 697 904 F CFA.
Il dégage un solde d’exploitation prévisionnel de 15 094 151 964 F CFA.
Les services sont appelés à redoubler d’efforts pour renforcer l’esprit d’une bonne gouvernance de notre organisme.
« J’exhorte davantage la direction générale à mettre en place un plan de formation du personnel fondé sur le renforcement continue des compétences et sur un grand bond numérique pouvant soutenir le travail à chaque poste. Notre Institut a fait bien du chemin ; toutefois, nous devons rester soudés pour relever tous les challenges futurs dont celui de l’extension de la sécurité sociale à d’autres couches de la population. Cette noble ambition fera appel à notre capacité en tant qu’institution publique à transcender tous les écueils possibles à l’atteinte des objectifs d’une large couverture sociale de nos populations », a affirmé dans son discours Yacouba Katilé, président du conseil d’administration de l’INPS.
Selon le directeur général de l’INPS, Ousmane Karim Coulibaly, « ce budget servira tout naturellement à payer nos engagements qui se traduisent en terme de prestation techniques et principalement les pensions, les prestations familiales, les indemnités etc. ».
Selon M. Coulibaly, « c’est un budget très ambitieux, compte tenu du contexte, nous estimons faire l’équilibre financier de l’institut et c’est la meilleure de la guerre. Car le meilleur de la guerre c’est aller chercher plus d’argent pour faire face à tous les engagements. Nous devons faire beaucoup de contrôle de qualité et faire en sorte que nous, le présent droit soit servi aux bonnes personnes. Pour cela, des actions vigoureuses seront déployées pour faire en sorte que les gens payent leurs cotisations à la date et on sera intransigeant là-dessus. Tout contrevenant ou les employeurs qui vont faire des sous déclarations vont s’exposer à des sanctions sévères comme l’a dit le PCA, et moi j’ai instruit à mes services pour qu’ils fassent tout que l’INPS se fasse respecter. Nous sommes une grande institution et nous avons des grandes missions, et ces missions ne peuvent se faire sans ressources. Donc les ressources attendues, il faut qu’on aille les chercher vaille que vaille ».
Bintou Diawara
Mali Tribune