Injustement écarté au test d’intégration de 502 contractuels dans l’enseignement supérieur : Le Collectif des vacataires exige la suspension pure et simple de la date du concours
Après avoir été injustement écarté aux listes des 502 dossiers des contractuels retenus pour le test d’intégration dans l’enseignement supérieur prévu pour le 14 septembre prochain, en application du protocole d’accord conclu entre le Gouvernement et le SNEsup le 18 mai 2017, le Collectif des vacataires composés d’une centaine d’éléments des différentes facultés dénonce la violation dudit accord signé par le Secrétaire du SNEsup, Dr Abdou Mallé et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Selon eux, ils ont été injustement écartés au profit des individus qui n’ont jamais servi l’Université, sachant bien que le présent protocole d’accord prévoit l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Le Collectif, lors d’un point de presse, a fait savoir que sur la liste publiée ou proposée des enseignants, aucun d’eux n’est payé sur le budget autonome des structures de l’enseignement supérieur. Selon le collectif, sur la liste proposée des enseignants figurent des détenteurs de faux diplômes, mais également des gens qui sont venus en 2016. Alors que la clôture de cette liste a été faite en 2015. Donc cela sous- entend qu’il y a une irrégularité, a signalé le collectif. Nous avons des preuves à tout ce qu’on dit. « La personne qui estime que ce sont des propos diffamatoires, je l’encourage à porter plainte contre moi devant le juge pénal », a déclaré, Dr Mamadou Bakaye Dembélé, enseignant-chercheur à l’Université des Sciences juridique et politique de Bamako. Selon toujours lui, la liste comporte aussi des individus qui n’ont jamais servi à l’Université, même en qualité de planton, à fortiori d’enseignant. « Nous comprenons alors que le ministère et le Syndicat veulent profiter de cet accord pour intégrer leurs proches parents », a déclaré Dr Dembélé. Avant de préciser que dans la composition du dossier, l’attestation de travail est une exigence. Elle certifie que l’individu exerce déjà la fonction d’enseignant vacataire. Malgré tout, la commission de dépouillement a écarté des enseignants non permanents qui servaient et continuent de servir dans les universités depuis 2013, d’autres, bien avant cette date, qui souvent ont déjà soutenu une thèse de Doctorat. Ils ont été injustement écartés au profit des individus qui n’ont jamais servi de l’Université, a dénoncé Dr Mamadou Bakaye Dembélé.
Ces jeunes vacataires qui viennent d’être injustement écartés de la liste exigent seulement qu’ils soient autorisés à participer au test au même titre que les autres retenus. Selon Dr Dembélé, le ministère et le Secrétaire général du SNEsup ont déjà opposé leur refus catégorie à cela.
Pour avoir gain de cause, le Collectif s’engage à utiliser tous les moyens légaux. A cet effet, il envisage de rencontrer les notabilités de Bamako, le Haut Conseil islamique du Mali, le Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale afin de leur exposer les faits de l’injustice faite à notre égard. L’objectif de cette démarche est qu’ils nous permettent de faire le test avec leurs protégés, a supplié Dr Sory Ibrahima Maiga du Collectif. « Là où nous en sommes, je vais vous dire concrètement ce dont nous avons besoin, c’est la suspension pure et simple de la date du concours avant du voir clairement la situation », a exigé un autre membre du collectif. « Ou d’élargir la liste de ce test aux vacataires qui ont été injustement écartés », a conseillé un autre membre du collectif.
AM Touré
22 Septembre