Industrialisation au Mali : Assimi Goïta pose la première pierre de la cimenterie Atlas à Dio Gare qui coûtera 50 milliards de Fcfa
Meguetan Infos
Deux jeunes maliens dont la moyenne d’âge est de 35 ans (Papa Oumar Samaké et Amadou Sow), regroupés au sein d’une société appelé société S &S Industrie, ont décidé de répondre à l’appel du président de la transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, pour aider le Mali à prendre son envol. Pour apporter leur contribution à l’édification de leur pays, Papa Oumar Samaké et Amadou ont décidé d’agrandir le nombre d’usines de production de ciment au Mali qui est très infime par rapport à la demande sociale. Ils ont procédé à la pose de la première pierre de leur usine de ciment, dénommée « Cimenterie Atlas » à Dio Gara, dans le Cercle de Kati, à travers le président de la transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta. C’était en présence du Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil National de transition, le colonel Malick Diaw, des membres du gouvernement, du gouverneur de la région de Koulikoro, du Maire de la commune rurale de Dio Gare, Daouda Kané, et des populations de Dio. L’infrastructure qui coûtera plus de 50 milliards de Fcfa, sera bâtie sur 14 hectares, et pour une durée de trois ans de réalisation. Elle produira 800 000 tonnes par an. L’objectif principal de ce projet est de réduire considérablement les importations de ciment au Mali et de contribuer au développement économique à travers la production de ciment par des Maliens pour répondre à la demande croissante des besoins en construction des infrastructures dans les secteurs des bâtiments et des travaux publics.
Papa Oumar Samaké, Président Directeur Général (PDG) de la cimenterie Atlas, a amplement expliqué aux hôtes du jour et à la population de Dio Gare, les raisons de la création de cette usine de ciment pour la réduction de la demande sociale. Cette unité de production, dit Samaké, a un coût global d’un peu plus de 50 milliards de Fcfa, vient ainsi enrichir le paysage industriel du Mali jadis loué par tous, mais qui connaît des difficultés actuellement. L’objectif principal de ce projet, indique le PDG Papa Oumar Samaké, est de réduire considérablement les importations de ciment au Mali et de contribuer au développement économique à travers la production de ciment par des Maliens pour répondre à la demande croissante des besoins en construction des infrastructures dans les secteurs des bâtiments et des travaux publics. Le ciment comme nous le savons tous, dit Papa Oumar Samaké, est un matériau basique dans la chaîne de développement du continent africain, qui fait face à de sévères problèmes d’infrastructures. C’est pour cette raison, ajoute le PAG de Atlas, que le besoin d’une autosuffisance est réel. «Nous pensons que cette implantation contribuera à pallier ce déficit pour impulser le développement. Car notre souhait est que la réussite de ce projet puisse servir d’exemple et encourager d’autres entrepreneurs maliens pour qu’ensemble, nous puissions hisser le Mali en tête des pays les plus industrialisés d’Afrique», a formulé comme vœux ardent Papa Oumar Samaké. A ses dires, la cimenterie Atlas aura une capacité de production de 800 000 tonnes par an, et ambitionne de créer 150 emplois directs et plus de 500 emplois indirects par an. Elle vise pour les dix prochaines années, ajoute le PDG Samaké, 1000 emplois ; cela pour contribuer à la réduction du niveau de chômage et à l’amélioration de la qualité de vie des populations.
«Monsieur le président de la transition, chef de l’Etat, nous avons entendu votre message à l’endroit de la jeunesse : « si j’échoue, ce sera l’échec de la jeunesse ». Ce propos traduit notre engagement à vos côtés pour que vous n’échouiez pas. En outre, votre vision sur le Mali Kura nous oblige à suivre votre exemple et nous battre pour que notre pays, le Mali, redevienne premier en Afrique », a déclaré Samaké. Avant d’ajouter qu’il est bien d’avoir des industries dans notre pays, « Tant que les différents secteurs ne sont pas dominés par les entreprises maliennes, nous demeurerons loin du compte et de notre ambition de créer cette nouvelle tendance dans le milieu des affaires au Mali à travers nos multiples projets en gestation, la cimenterie Atlas étant l’une des premières », a-t-il dit.
Pour finir, il a remercié l’ensemble du système bancaire du Mali, notamment la BMS pour son accompagnement dans la réalisation de ce projet. « Nous mesurons par conséquent la responsabilité qui est la notre de mener ce projet à terme pour vous honorer. Et s’il plaît au bon Dieu, vous ne serrez pas dessus. Mettons en valeur le savoir faire malien. Que Dieu bénisse le Mali », a déclaré le PDG Papa Oumar Samaké.
Le Maire de la Commune Rurale de Dio Gara, Daouda Kané, s’est réjoui de l’arrivée de la cimenterie Atlas qui permettra de donner du travail à ses populations et booster le développement de sa commune. Il a demandé à la cimenterie Atlas la doléance qui tient à cœur ses populations à ce jour. Il s’agit de la réalisation d’une chambre froide au profit des producteurs de la commune de Dio, une zone maraichère par excellence, mais sans infrastructures adéquates de conservation et de commercialisation afin de lutter contre la pauvreté.
Le Ministre de l’Industrie et du commerce, Mahmoud Ould Mohamed, s’est réjoui de l’intérêt que les plus hautes autorités portent au développement industriel du Mali en général, et à la promotion de l’entrepreneuriat de la jeunesse malienne. S & S industrie, dit-il, est une société de droit malien créée en 2021 avec un capital initial d’un million de Fcfa, porté à 100 millions de Fcfa en novembre 2021. Son objectif, dit-il, est de doter le Mali d’une nouvelle cimenterie de dernière génération à Dio Gare. Il a indiqué qu’il s’agit d’une cimenterie à actionnariat 100% malien. Le ministre de l’industrie et du commerce s’est aussi réjoui du choix des deux jeunes d’avoir accepté de faire un tel investissement dans notre pays à un moment complexe. Selon lui, cette pose témoigne la volonté du Mali à mettre en œuvre la politique de développement industrielle adoptée en mars 2010 dont l’un des objectifs est la création d’unités de transformation de nos minerais, notamment la transformation du calcaire du Mali. «Cette usine va sans nul doute contribuer à l’accroissement de la production du ciment et réduire considérablement le niveau de dépendance du pays aux importations ayant ainsi plus de valeur ajoutée, réduisant le coût du flux de capitaux », a dit Mahmoud Ould Mohamed.
Le Président de la Transition a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les Maliens de l’intérieur comme de la diaspora à venir investir dans leur pays. Il les a rassurés de la disponibilité des autorités maliennes à les accompagner dans le strict respect des intérêts du peuple maliens.
Hadama B. FOFANA
Le Républicain