IBK invité par Emmanuel Macron à Paris : Une visite d’hommage aux victimes du terrorisme, en compagnie des religieux maliens
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, accompagné du ministre de la Défense et des anciens combattants, le Général de Division, Dahirou Dembelé, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, sont à Paris. Ils doivent assister ce lundi 2 décembre à 15h, à la cérémonie d’hommage national qui sera rendu aux treize militaires « morts pour la France en opérations extérieures », dans la Cour de l’hôtel national des Invalides.
Invité par son homologue français, Emmanuel Macron, à cette cérémonie d’hommage, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a tenu à se faire accompagner par les religieux du pays, pour montrer la compassion du peuple malien et sa reconnaissance envers la France.
La présence aux côtés d’IBK du Cardinal Jean Zerbo, Archevêque de Bamako ; Mamadou Kallé, Imam de la grande mosquée de Bamako ; Dr Ibrahim Kantao, premier vice-président du Haut Conseil Islamique ; le Pasteur Nouh Ag Infa Yattara, Eglise protestante de Bamako ; Abbé Thimothée Diallo, religieux ; témoigne de la profonde tristesse de notre pays pour les victimes du terrorisme. L’Armée malienne paie un lourd tribut. Idem pour son alliée Barkhane qui vient de perdre 13 militaires, dans un accident d’hélicoptère à Indelimane, dans le cercle de Ménaka.
C’est dire que l’heure est au deuil, au recueillement, pas à la polémique sur le bien fondé de l’hommage d’IBK, qui a dit « qu’ils sont morts pour le Mali et le Sahel et qu’ils sont morts pour la liberté et pour l’homme ».
Cette reconnaissance d’IBK, j’allais dire du peuple malien vis à vis de la France pour son appui dans la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la paix au Mali, est tout à fait normale. Au prix du sacrifice ultime, des militaires français ont lutté contre le terrorisme au Mali. Leurs noms méritent d’être gravés « dans le livre d’or de l’histoire millénaire du Mali », pour reprendre mon père spirituel, Saouti Haïdara.
La présence d’IBK aux Invalides est un signe de respect, de considération, de solidarité, aux familles des victimes qui se trouvent dans une situation indicible. Et au-delà, un hommage à toutes les victimes militaires, mais aussi civiles, tombées au Mali, dans le combat contre la barbarie et l’obscurantisme.
Nos Forces armées et de sécurité, victimes de la même situation, compatissent à cette douleur de leurs frères d’armes qui sont venus les soutenir pour le rétablissement de la paix dans notre pays. Le Général-ministre de la Défense, Dahirou Dembelé ne cesse de rappeler l’importance de l’opération Barkhane pour le Mali. Il corrobore ainsi les multiples déclarations du Chef de l’Etat, lequel invite le peuple malien à faire la différence entre nos amis et nos ennemis.
La France étant un allié sûr, un ami du Mali, sur plusieurs fronts. Tous les grands terroristes tués durant l’année écoulée à nos jours sont l’œuvre de l’opération Barkhane.
La lutte contre le terrorisme a besoin de temps, de la patience, de l’accompagnement de l’opinion publique malienne et française pour relever le challenge. Wa Salam !
El Hadj Chahana Takiou
22 Septembre