IBK : « c’est fini pour moi, Dioncounda veut mettre du sable dans mon couscous ! »
La validation de la candidature du Pr Dioncounda Traoré par le Comité exécutif de l’Adema, l’acharnement de Human Rights Watch et d’Amnesty International contre les Forces armées et de sécurité du Mali, l’élection présidentielle du 29 juillet prochain… Tels sont, entre autres, les sujets abordés dans cette interviou que le président de la Rue publique a bien voulu nous accorder. C’était, la semaine dernière, à quelques minutes de son départ pour Lomé où, il devrait prendre part à une conférence de la CEDEAO sur la Guinée-Bissau. Sans concession.
Mr le président, la candidature du Pr Dioncounda Traoré, candidat de l’Adema-pasj, vient d’être validée par le Comité exécutif du parti. Etes-vous content ?
Content ? Tu parles ! Je dois dire que mon second mandat est, désormais, à l’eau. Censé soutenir ma candidature, l’Adema m’a trahi, en validant la seule candidature du seul candidat, qui pourrait m’empêcher de briguer un second mandat : mon frère Dioncounda Traoré.
Donc, vous ne serez plus candidat à votre succession ?
Je n’ai pas dit ça ! Je réfléchis toujours sur la question.
Qu’est-ce que vous vous êtes dits, Pr Dioncounda et vous, lors de votre rencontre à « neuf clos » à la villa des Hôtes ?
Nous avions échangé sur l’élection présidentielle du 29 juillet prochain ; mais aussi, sur l’organisation d’une transition au cas où, nous n’arrivons pas à tenir la présidentielle à bonne date.
Au cours de votre tête à tête, Pr Dioncounda Traoré vous a-t-il promis de ne pas faire acte de candidature à cette présidentielle ?
En réalité, Le Mollah, je me suis fait prendre les pieds dans mon propre tapis.
Au départ, la candidature supposée de Dioncounda Traoré était une stratégie pour soutenir ma candidature. Stratégie qui est sur le point d’avorter.
Même désigné comme candidat de l’Adema, Dioncounda devrait faire semblant d’accepter jusqu’à la dernière, avant de désister en ma faveur. Mais, à la surprise générale, Pr Dioncounda Traoré semble prendre goût à la chose. Même s’il ne le dit pas.
Ouvertement. Ce n’est pas quelqu’un qui revendique, ou qui force les choses.
Il attend que les choses viennent à lui, avant de les attraper au vol.
C’est ce qui est sur le point de se passer avec cette présidentielle.
L’homme censé peser de tout son poids en ma faveur risque d’être le fossoyeur de mon second mandat.
Que pensez-vous de l’accusation de Human Righs Watch contre les forces armées et de sécurité du Mali ?
Pour moi, ce n’est ni plus, ni moins qu’une tempête dans un verre d’eau. Car, c ‘est connu : chaque fois que les forces armées et de sécurité tentent de prendre le dessus sur les forces du mal, ces organisations fantômes tentent de freiner leurs ardeurs, en les accusant d’atteinte aux droits de l’homme.
Où étaient Human Righs Watch quand ces djihadistes tuent, volent et violent les femmes sous le regard de leur mari et de leurs enfants ? Qu’a dit Human Righs Watch face aux massacres quasi-quotidiens de nos soldats ? Rien !
Les forces armées et de sécurité s’acquitteront, convenablement, de leurs missions de sécurisation des personnes et de leurs biens.
Et les accusations de Human Righs Watch, qui ne sont soutenues par aucune preuve concrète, ne sont, ni plus, ni moins, que du pipi de chat.
Mr le président, serez-vous candidat à votre succession ?
Je répondrai à cette question à la prochaine interviou. A condition, bien entendu, que le mathématicien (entendez Pr Dioncounda Traoré) cesse de m’embrouiller avec ses x et ses y. Le littéraire que je suis n’y comprend rien. Rien du tout !
Propos recueillis
par Le Mollah Omar
Source: Canard déchaîné