Ils ont une réputation bien établie : ils sont sales en termes d’absence de propreté. Ils le sont davantage parce qu’ils sont devenus des gouffres financiers. Ils viennent d’engloutir des centaines de millions de nos francs. Il s’agit des grands hôpitaux et quelques grands centres de référence du Mali. En effet, dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus (Covid 19), ils ne se sont pas retenus de dilapider des ressources publiques. Du moins, c’est le rapport du bureau du Vérificateur général, publié lundi, qui a découvert le pot aux roses. Liste non exhaustive : 53.411.000 de Fcfa de dépenses indues à l’hôpital du Mali ; 24.420.800 au CHU du Pont G. CHU Gabriel Touré : 100.551.667 de Fcfa de dépenses indues effectuées. 10.376.750 de Fcfa de dépenses indues effectuées à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou. Le bureau du Vérificateur général relève par ailleurs 9.346.180 de Fcfa de dépenses indues effectuées à l’hôpital de Sikasso. Excusez du peu !
Des chefs de services des impôts ont minoré les droits d’enregistrement et la redevance de régulation sur des marchés Covid-19. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la mission de vérification financière et de conformité du bureau du Vérificateur général. La mission avait posé ses cartons au Projet d’Intervention d’Urgence Covid-19. Elle dit avoir «constaté que les services des impôts ont minoré des droits d’enregistrement et la redevance de régulation sur des marchés. En effet, les services des impôts, en calculant les droits d’enregistrement et la redevance de régulation, ont détaxé le montant des marchés passés dans le cadre de Covid-19 alors que ceux-ci ont été conclus hors taxes. Cette irrégularité a entraîné une minoration de recettes pour l’Etat d’un montant de 31 061 251 FCFA au titre des droits d’enregistrement et de 5 033 361 FCFA au titre de la redevance de régulation, soit un montant total de 36 094 612 FCFA.» Vous pensiez avoir tout entendu !
La Rédaction
Nouvelle Libération