Certains compatriotes font des projections catastrophiques par rapport aux accidents de la voie publique pendant les fêtes ou les lendemains de fête. Heureusement que le bilan n’est pas aussi préoccupant dans les centres hospitaliers universitaires (CHU) Gabriel Touré et Point G qu’on aurait pu le craindre.
Au CHU Gabriel Touré, le visiteur est agressé au niveau du Service d’accueil des urgences (SAU), par des gémissements, des cris stridents depuis la porte d’entrée. On coïncide avec l’arrivée d’une victime d’accident de la voie publique, une fillette dont la profondeur de la blessure au pied attestait de la gravité de l’accident.
Le chef du département d’anesthésie/réanimation et de médecine d’urgence, Pr Djibo Diango, confirme que le nombre des accidents sur la même période en 2019 et 2020 est à la baisse cette année. Il explique que son service a accueilli entre le jour de la fête et le lendemain au moment de notre passage 77 cas d’accident et aucune perte en vie humaine.
Il s’essaie à une comparaison sur la même période de l’année dernière où le SAU avait enregistré plus d’accidents et deux cas de décès. Mais au-delà des cas d’accident, le SAU a géré des urgences liées à des indigestions et autres maladies. Youssouf Traore, agent de protection civile accompagne ses deux filles aux urgences qui, selon lui, se plaignaient de maux de ventre intenses.
Au niveau du CHU du Point G, aucun cas d’accident n’a été enregistré. Le Dr Modibo Kamissoko du service des urgences explique que jusqu’au passage de notre équipe de reportage, un seul patient (Un Guinéen) avait été admis aux urgences.
Ce médecin qui garde avec une équipe de deux internes, autant d’infirmiers et trois garçons de salle, précise que ce cas n’avait rien à voir avec un accident de la circulation. Dans les autres services de cet établissement hospitalier situé sur les hauteurs de la capitale, le constat était le même.
Ce n’était pas la grande affluence. Au service de génécologie obstétrique, la salle d’accueil qui d’ordinaire est remplie était pratiquement déserte. Dr Konimba Koné n’avait consulté que trois personnes. Il estime que la position géographique de l’établissement est un facteur à prendre en compte dans la fréquentation. Au Point G, la faible affluence peut aller jusqu’à 4 ou 5 jours après la fête. Cela s’explique par le fait que les gens se retrouvent sur la paille après de folles dépenses liées à l’événement, assure Bakary Gakou, chef du bureau des entrées à l’hôpital du Point G.
À l’Hôpital du Mali, le surveillant général joint au téléphone confirme que son établissement a reçu entre la veille et le lendemain de la fête 14 cas d’accident, y compris un décès constaté à l’arrivée.
Oumar SANKARÉ
Source: Essor