Histoire : … de jalousie
Agent de gardiennage dans une de ces nombreuses sociétés à Bamako, AC, âgé d’environ 45 ans, marié depuis 10 ans, est domicilié à Sabalibougou où il partage avec d’autres voisins, une vaste concession.
Travaillant généralement pendant la nuit, AC subit depuis plusieurs mois des pressions de certaines mauvaises langues : tu es un homme cocu : ces ‘’ langues’’ ont ainsi crée la présente, la méfiance entre un homme une femme qui se sont unis pour le ‘’ meilleur et le pire’’.
Surtout que, le couple n’avait eu un enfant
. Et depuis quelques temps, A C réputé pour sa gentillesse, son respect pour les voisins, était devenu complément amer, méconnaissable et agressif…. Et quand le matin, il revient de son travail, il suffit qu’un voisin, les dents en récréation, le regarde en face, pour que l’homme entre dans tous ses états. Ce comportement curieux d’AC, a ainsi, attiré l’attention de ses voisins, lesquels suivaient alors ses moindres gestes.
Mercredi 11 août 2019. Il était 23 heures à Boulkassoumbougou. Dans la concession où réside l’agent de gardiennage AC, (sevrée d’électricité pour non payement de factures) tous les voisins, prenaient de l’air dans la cour quand le jaloux mari, contrairement à ses habitudes, revint à la maison, armé d’un gros bâton. Tous les regards se tournèrent vers AC qui ouvrit sa chambre. Madame y était et donnait probablement à poings fermés. Une fois à l’intérieur, AC bouclait à peine sa chambre qu’il commerça à cogner sur tout ce qui bougeait. Qui se passait-il ? Son épouse criait de toutes ses forces, appelait au cours et ne cessait de demander à AC : ‘’mais qu’ai-je fais ? As-tu perdu la tête ?’’
AC répondait par des coups de bâton. Les voisins s’assemblèrent et effondrèrent la porte de la chambre. Après avoir maîtrisé AC dans l’obscurité, on s’empressa de chercher des torches afin de constater les dégâts. Choses bizarre, madame n’avait pas pratiquement pas été touchée. La vraie victime, gisait agonisant dans un coin. C’était le bélier d’un des voisins déclaré égarée depuis le petit soir. L’animal probablement malade, s’était réfugié dans la chambre d’A C et celui-ci, en rentrant dans la maison, l’aurait pris pour un de ces hommes qui fréquenteraient sa femme. Le jaloux mari qui transpirait encore et auquel les voisins ont réaffirmé la conduite exemplaire de son épouse, n’eut d’autre choix que de reconnaître son maladresse et de consentir à rembourser le prix de l’animal qu’il a sauvagement abattu. Une chance providentielle pour A C qui aurait pu passer les restes de sa vie en prison si sa victime n’avait pas été un… mouton.
Boubacar Sankaré
Source: Le 26 Mars