« Vu son parcours et son statut d’Opposant historique et les potentialités de la Guinée, l’ancien Président sénégalais Abdou Diouf nous a confié un jour d’avoir le regret de contribuer à l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir dans des conditions qu’on connaissait bien ; car, son bilan, au plan économique et démocratique, reste au-dessous des attentes », nous a, confié un ancien Diplomate sénégalais à Bamako.
Indéniablement, la Guinée est dotée d’assez de ressources naturelles pour son Développement économique. Avec un Alpha Condé au pouvoir, les Guinéens avaient droit d’espérer. Mais, toujours est-il que le bilan des 11 ans de règne d’Alpha Condé reste mitigé voire au-dessus des espérances. Concrètement, après les dix premières années de son mandat légal, le pays est toujours en chantier. La majorité écrasante des populations guinéennes est au-dessous du seuil de la pauvreté.
En matière d’infrastructures, beaucoup reste à faire. Dans le secteur voies de communication, le pays reste à l’état où Lansana Conté l’avait laissé.
Dans le domaine des routes, en dehors de quelques voies refaufilées à travers la ville de Conakry, à l’intérieur du pays se sont des vastes projets lancés en toute allure pendant électorales du troisième mandat restent inachevés pour ceux qui ne sont pas à l’état d’abandon total.
Concernant l’électrification, malgré les projets d’aménagement des barrages de Kaléta, Souapity et Coucotamba encore non entièrement opérationnels, la Guinée reste confrontée depuis son accession à l’Indépendance à une crise généralisée. Or quelques préfectures dans la Basse Guinée et Haute Guinée, alimentées en courant depuis les Régimes de Sékou Touré et Lansana Conté, le pays broie toujours dans le noir.
Dans le domaine de l’eau, malgré que la Guinée est qualifiée de château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, rares sont des villes et foyers qui disposent de robinet d’eau potable.
Côté Industrialisation aussi, la Guinée reste vierge.
Les secteurs de transport, de commerce et de prestations de services, tout est à l’état informel.
Bref, au plan économique, Alpha Condé n’a pas pu léguer aux Guinéens une véritable politique de Développement.
Au plan sociopolitique, le processus de démocratisation en vigueur de 2010 à nos jours n’avance qu’à reculons. Dans le respect des Droits de l’Homme et des principes de l’Etat de Droit, la Guinée n’a pas pu retrouver ses marques.
Djankourou
L’Aube