Guerre en Ukraine : Les troupes ukrainiennes mobilisées sur le front Est ont le moral en berne
Meguetan Infos
Plusieurs localités du Donbass sont tombées ces deux dernières semaines et l’armée russe continue de grignoter des bouts de territoire
Cela fait déjà deux mois que les soldats ukrainiens essuient les assauts russes. A l’Est du pays, sur ce front brûlant de la guerre, les troupes de Kiev tentent depuis deux semaines de contenir la percée ordonnée par le Kremlin. Dans cette région où se concentre désormais l’offensive russe, le moral des troupes se dégrade.
« Sur le plan du moral, la situation est compliquée. Ce n’est pas rose du tout », indique à l’AFP Iryna Rybakova, l’officière de presse de la 93e brigade. « Bien sûr, nous étions préparés à cette guerre, surtout pour l’armée de métier, mais pour les mobilisés, c’est plus compliqué », explique la militaire.
Des localités qui tombent petit à petit
Moscou a annoncé vendredi vouloir établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l’Ukraine pour « assurer un couloir terrestre vers la Crimée », déjà annexée par la Russie en mars 2014. Plusieurs localités comme Izioum et Kreminna sont tombées ces deux dernières semaines et l’armée russe continue de grignoter, poche par poche, tandis que pour les Ukrainiens, il s’agit depuis plusieurs jours de contenir cette avancée. « On a une ligne de front très morcelée, qui ne suit pas une rivière, une route ou une autoroute. Maintenant c’est un village à nous, un à eux, un à nous, comme sur un échiquier », résume l’officière de la 93e brigade.
L’intégralité des axes de la région, est déjà modelée pour freiner une arrivée probable de l’ennemi. Tout y est passé : des bouts de rails, aux mottes d’arbres, des tranchées défensives sur des kilomètres, des ponts explosés et des petits carrés de béton découpés sur les routes, prêts à y accueillir des mines qui exploseront au passage des blindés russes. Dans cette bataille pour le Donbass, les pertes sont déjà élevées, reconnaissent les soldats rencontrés par l’AFP, tandis que l’administration militaire locale se refuse à donner un chiffre.
SOURCE: https://www.20minutes.fr/