Face à la guerre menée par la Russie en Ukraine, le Mali et l’Algérie ont opté pour des positions en fonction de leurs intérêts.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est différemment appréciée par les pays. Réunis en assemblée générale au Conseil de Sécurité de l’ONU, il y a quelques jours, le Mali et l’Algérie ont fait valoir leur position lors du vote des 141 pays membres. Les deux pays ont fait abstention lors du vote.
A l’Onu, le Mali, pouvait difficilement voter contre la Russie eu égard à l’implication des forces Russes au Mali. Pour ne pas être pris à partie par la Communauté internationale parce que le Mali se bat contre sa partition donc ne peut encourager que la Russie occupe l’Ukraine, une question de principe. C’est pourquoi, il s’est abstenu.
Pourquoi le pays de Bouteflika a-t-il adopté cette position ? Pour de nombreux observateurs, difficile pour l’Algérie de montrer ses muscles contre la Russie dans la mesure où les deux pays entretiennent des relations sur le plan sécuritaire mais aussi de leur convergence de vue par rapport au dossier malien. Le président algérien, depuis l’embargo de la Cédéao contre le Mali et dans la guerre contre les djihadistes, travaille de concert avec les forces armées maliennes et les militaires russes qui ont nécessairement besoin du concours du voisin algérien.
Pendant ce temps, l’Algérie dit opter pour une position neutre à l’Assemblée générale du Conseil de Sécurité. Et, elle dit tendre la main aux européens. En effet, le 27 février, le patron de la Sonatrach, (la major algérienne des hydrocarbures), déclarait au quotidien Liberté que sa firme reste « un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen et est disposée à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situations difficiles ». Allusion faite aux probabilités de perturbation des approvisionnements en gaz russe en Europ sur fond de crise Ukrainienne.
Hamidou B. Touré
Arc en Ciel