La zone du Liptako-Gourma est devenue le noyau des affrontements entre le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans dirigé par Iyad Ag Ghali et l’État islamique dans le Grand Sahara d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui.
Pour montrer son mécontentement l’EIGS a ouvert la guerre au GSIM et ses principaux leaders Amadou Koufa et Iyad. Le départ de la force Barkhane du Mali, l’épicentre de la lutte contre le terrorisme a ouvert d’avantage le boulevard aux deux grands groupes djihadistes rivaux qui se battaient depuis le début de l’année 2020 dans la zone du Liptako-gourma. Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans dirigé par Iyad Ag Ghali et l’État islamique dans le Grand Sahara d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui qui sévissent dans le Sahara sans foi ni loi continuent de se livrer une véritable bataille de territorialisation et de positionnement dans cette zone dite des trois frontières où l’essentielle des forces anti-terroristes sont concentrées.
Cette situation a créé un malaise récurrent et omniprésent au sein des populations qui sont les premières victimes mais aussi à plonger le Sahel dans un contexte où ni les Etats locaux moins l’intervention française n’arrivent à trouver de réponse à la hauteur des enjeux.
Aujourd’hui la zone de Tessit, région de Ménaka, est devenue le coin où l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara et le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans mènent la majeure partie de sa guerre d’influence. Malgré les raids de l’armée malienne, ces groupes djihadistes continuent toujours de s’affronter.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune