Grande mosquée de Badalabougou : Rififi pour le contrôle de l’Imamat
Depuis quelques temps, les fidèles musulmans qui fréquentent cette maison de Dieu ne parlent plus le même langage. Pour cause, une affaire relative à la succession de l’Imam Makadji les oppose, jusqu’à créer deux camps. Parce que celui-ci n’est plus apte à diriger la prière vu sa santé très fragile à cause de l’âge.
C’est à la prière de midi (djoumah) du vendredi dernier, qu’une altercation est intervenue entre les deux camps. Parce que, l’Imam Makadji avait porté son dévolu sur l’un de ses plus proches pour le remplacer. Cela a été fait sans le consentement des autres fidèles, c’est-à-dire ses dissidents. Alors de l’entendement de ceux-ci, l’actuel adjoint est le mieux placé et le plus apte à le remplacer.
Ainsi, quand le choix de l’Imam Makadji s’apprêtait à diriger la prière, les dissidents se sont opposés. Et une vive dispute s’éclata entre les deux tendances. D’échanges verbaux, ils finirent par utiliser les armes blanches.
Mais, il semblerait que les proches à l’Imam Makadji s’étaient déjà préparés au pire. C’est pourquoi, ils sont venus à la prière armés de machettes. On avait l’impression d’assister à un duel d’étudiants de l’AEEM, d’après notre informateur.
Ladite altercation est regrettable et déplorable. Elle s’est soldée par des blessés de part et d’autres.
La police du 4ème arrondissement, sur instructions de son commissaire a dû intervenir à temps pour calmer les ardeurs. Présentement, l’affaire est sur la table de ce dernier. Et des enquêtes sont déjà ouvertes pour situer les responsabilités dans cette affaire. Même si elles seront situées, une affaire doit être réglée à l’amiable, sans être portée devant les juridictions compétentes.
L’Islam, tel que nous a enseigné le Prophète Mohamet (PSL) mérite t-elle un tel comportement de la part de ces pratiquants ? La question a tout son sens, quand on sait que cet acte a été posé par des fidèles musulmans qui se réclament des descendants du messager le plus aimé par notre créateur.
Ce que pouvons en déduire de cette affaire, ce qu’elle est loin de se résumer à une question de religion. Puisque, dans l’Islam que nous a enseigné le Prophète Mohamet (PLS), une affaire comme celle-là ne doit se régler de telle façon. En aucune manière, les armes blanches ne doivent s’inviter dans une dispute entre musulmans. Puisque, nous sommes tous des frères et soeurs se réclamant du même prophète.
Mais loin d’être une question de religion nous pouvons attester la thèse des temoins qui ne sont d’aucun des deux camps, expliquant que c’est une affaire d’argent. A en croire une source bien introduite, cette maison de Dieu, est l’une des rares de la capitale, qui a un chiffre d’affaires de 11 millions de nos francs.
A suivre
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre