Gard : elle apprend que sa mère, considérée comme morte depuis 2016, est toujours en vie
Meguetan Infos
a vieille dame avait disparu depuis 18 ans, et avait même été déclarée morte il y a quelques années.
Un incompréhensible imbroglio administratif et beaucoup de zones d’ombres. Sans nouvelle de sa mère depuis 2001, une habitante d’Aigues-Mortes a reçu il y a quelques mois une nouvelle bouleversante. Déclarée morte par la justice depuis 2016, sa génitrice était pourtant toujours en vie, et réside actuellement dans un Ehpad du Var.
Un surprenant courrier
Cet incroyable retournement de situation s’est dessiné lorsque la Gardoise a reçu, en 2019, un courrier provenant de l’Union départementale des associations familiales (Udaf) du Var. Tutrice légale de la vieille dame, l’association cherchait à retrouver des membres de sa famille.
« Au départ, je n’y crois pas, se remémore l’Aigues-Mortaise, citée par France Bleu. Je laisse même traîner le courrier quelques semaines. Et puis, je me dis qu’il faut que je les appelle pour mettre fin à tout cela. Je pense alors qu’il s’agit d’une erreur. Je me dis qu’il faut que je leur dise que le dossier est clos et qu’ils arrêtent de m’envoyer des courriers. »
La mère admise en Ehpad en 2014
La jeune femme, prénommée Karine, venait en effet de vivre plus de dix-huit ans sans la moindre nouvelle de sa mère, dont elle avait déclaré la disparition en 2001, après n’avoir obtenu aucune réponse d’elle durant plusieurs semaines, suite à une dispute. Les années ont passé et Karine n’a pas davantage obtenu de signe de vie. Comme le veut la loi, le décès de la disparue a finalement été déclaré officiellement au bout de 15 ans, en 2016, par les autorités du département de l’Hérault, où elle était censée résider.
C’est donc dans un autre département du sud-est de la France que la vieille dame a fini par réapparaître, plusieurs années plus tard. D’après France Bleu, elle a ainsi été admise dans un Ehpad du Var en 2014. Comment, à partir de là, les informations prouvant qu’elle était bien vivante n’ont jamais pu circuler du Var jusqu’à l’Hérault ? Le mystère demeure, ce qui n’est pas sans agacer la fille de la citoyenne fantôme.
Un dysfonctionnement aux lourdes conséquences affectives
« Je ne comprends pas pourquoi on ne m’a pas prévenu qu’on avait retrouvé ma mère, s’indigne Karine, citée par le média local. Je ne comprends pas qu’en 2021, il n’y ait pas de traçabilité généalogique. Comment le procureur de la République de Montpellier a pu déclarer ma mère décédée en 2016, alors qu’elle était placée dans un Ehpad depuis 2014 ? Comment l’Udaf du Var et de l’Hérault ne peuvent pas être en relation ? (…) C’est un drame affectif car on m’a privé de la prise en charge de ma maman. »
« J’étais persuadée pendant toutes ces années que ma mère n’était pas morte, ajoute la jeune femme. Je me disais qu’elle avait sans doute refait sa vie. Je n’ai jamais cessé de me dire que je pouvais la croiser dans un aéroport par exemple. » Depuis qu’elle a appris que sa mère était toujours en vie, Karine ne l’a cependant toujours pas revue, à la fois en raison des mesures de précaution liées au Covid-19 et de sa propre appréhension à renouer une relation dont elle avait fait le deuil.
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