Gao : visite du ministre de la justice de droits de l’homme, garde des Sceaux
Gao, 05 décembre (AMAP) Le ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde de sceaux, Malick Coulibaly a effectué, vendredi dernier, une visite de terrain à Gao, accompagné d’une forte délégation dont le procureur général près la cour d’appel de Mopti, Adama Fomba.
Malick Coulibaly a été accueilli à l’aéroport par le gouverneur de la Région de Gao, le général de brigade, Sidiki Samaké. Il a entamé sa visite par le logement du président du tribunal, ensuite le tribunal, avant de mettre cap sur la prison centrale de Gao, la Direction régionale de police et l’Escadron de la gendarmerie. Il a rendu visite, aussi, aux familles des chefs coutumiers.
« Nous avons constaté qu’au niveau de la Région de Gao, les acteurs de la justice sont débout et que la justice tant bien que mal est en train de se relever », a dit le ministre qui a indiqué qu’il était venu rendre visite aux acteurs de la justice et de les assurer de l’engagement du gouvernement à faire de sorte que la justice puisse, correctement, fonctionner à Gao et sur l’ensemble du territoire.
« A la grande prison de Gao, nous avons remarqué une certaine surpopulation carcérale mais les acteurs judiciaires sont avec nous et des dispositions idoines sont en cours pour que la justice soit plus proche des justiciables », a ajouté Malick Coulibaly. « Aujourd’hui, il est fondamental que le tribunal puisse être opérationnel et cela a été exprimé par le président de la République au cours du Conseil supérieur de la magistrature. Et, très bientôt, tous les moyens seront mis à la disposition des acteurs de la justice de Gao afin que la machine judiciaire soit fonctionnelle », a encore dit le ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des sceaux.
Après la visite, le ministre Coulibaly a, aussi, présidé la cérémonie de clôture de la formation sur les «Enquêtes de police judiciaire», tenue du 25 au 29 novembre 2019, à Gao, au profit des forces de sécurité de la région de Gao. Cette formation est, conjointement, organisée par la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali, (MINUSMA), la Mission militaire européenne de formation (EUCAP) Sahel et Mali. Ils sont 21 agents de la police, de la gendarmerie et des éléments de l’Office central des stupéfiants formés.
Le porte-parole des stagiaires, Alhousseini Ag Saguid, a témoigné que les différents modules étudiés ont permis aux participants de bien cerner certains points. Il a souhaité que ces formations continuent et a assuré que les connaissances acquises seront utilisées à bon usage.
Le coordonnateur de la Réforme du secteur de la sécurité, à la police des Nations unies, Fatnassi Yassine, a précisé que ce programme de formation « constitue un signal fort d’une étroite coopération, dynamique, diverse et fructueuse entre les missions EUCAP Sahel et Mali et MINUSMA, notamment dans le domaine du renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité maliennes ». « Ce cadre d’échanges d’expérience a permis aux participants de mieux comprendre leurs rôles et attributions dans le déroulement du procès pénal », a ajouté l’agent de la police des Nations unies.
Le chef de la mission mobile d’EUCAP Sahel, le général Philippe Rio, a estimé que « le succès de la lutte contre la criminalité, l’impunité passe, non seulement par la capacité des enquêteurs à identifier les auteurs, à les appréhender mais, aussi, de la façon dont ils vont pouvoir passer le relai aux magistrats. Et cette relation entre les enquêteurs et les magistrats constitue un élément essentiel pour le succès de la chaine pénale pour les années à venir ».
Le ministre de la Justice, des Droit de l’homme et Garde des sceaux, Malick Coulibaly, a clôturé la cérémonie en exprimant sa gratitude, sa satisfaction et son engagement. Il a voulu, ainsi, exprimer toute sa satisfaction devant les dispositions prises par EUCAP Sahel et les partenaires pour sa présence à la cérémonie de clôture et pour le renforcement de capacités de la chaine pénale.
Il s’est réjoui, en tant ministre de la Justice, Garde des sceaux, de constater la résilience des acteurs judiciaires et a engagé ceux-ci à s’impliquer pour œuvrer contre l’impunité.
AT/MD (AMAP)