France: le monde de la culture face au coronavirus
Devant l’entrée du musée du Louvre à Paris, un visiteur porte un masque pour éviter d’attraper le coronavirus. AFP/Philippe Lopez
Texte par :
Sarah Tisseyre
La décision du gouvernement français d’interdire les rassemblements de plus de 1 000 personnes en France pour freiner la propagation du coronavirus aura des conséquences très importantes dans l’univers culturel. Reste à savoir comment le monde du spectacle tente de s’organiser.
La Philharmonie de Paris n’a pas attendu le décret officiel interdisant les rassemblements de plus de 1 000 personnes. Elle annule tous ses concerts dans la grande salle Pierre Boulez et ses 2 400 places assises, pour les deux semaines à venir.
90 salles de spectacle en France étaient déjà concernées par l’interdiction des rassemblements de 5 000 personnes, décrétées la semaine dernière.
Elles sont désormais bien plus nombreuses… Rien qu’à Paris, on peut citer entre autres l’Opéra, le Châtelet, le Grand Rex, la Salle Pleyel, l’Olympia, le Théâtre Mogador, les Folies Bergères, le Bataclan, le Théâtre des Champs-Élysées, le Palais de Chaillot… la liste est longue, et chacun tente de s’organiser.
Il y a les annulations pures et simples, les représentations reportées. L’Opéra Comique a indiqué qu’il étudiait aussi la possibilité de réduire sa jauge à moins de 1 000 places.
Ou restreindre la fréquentation, c’est ce que des musées ont commencé à faire. Le Louvre n’accueillait lundi que les visiteurs munis de billets électroniques et les bénéficiaires de la gratuité.
Mais tous les professionnels du secteur s’inquiètent des pertes économiques à venir. On entre dans une zone de turbulence, dit la Fédération des entreprises du spectacle vivant (Fesac), de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma. Elle demande la mise en place d’un fonds d’urgence.
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