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Fin des assises nationales sur le coton : Des recommandations pertinentes pour la relance de la filière cotonnière

En présence des plus hautes autorités du pays, les recommandations des travaux d’une semaine sur la crise du coton ont été présentées ce lundi, 08 février 2021 au CICB.

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La clôture des assises nationales sur le coton était placée sous la haute présidence du Président de la Transition qui était représenté par le Premier ministre. Moctar Ouane. Elle s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mahmoud Ould Mohamed, le PDG de la CMDT, Nango Dembélé et l’ensemble des acteurs de la filière du coton.

Pour la gouvernance des organisations de producteurs, les acteurs recommandent de : séparer les fonctions des syndicats de celles des unions de coopérative (cumul de fonction). Une même personne ne doit pas être à la fois syndicaliste et membre du bureau de l’union ; accorder une importance particulière aux activités de soutien à la filière cotonnière à savoir : l’alphabétisation fonctionnelle, la réfection des pistes rurales, la santé animale, la promotion des femmes ; renforcer les capacités des producteurs par l’organisation des séances de formation sur les statuts et règlement intérieur, l’Acte uniforme de l’OHADA sur le droit des sociétés coopératives, l’alphabétisation fonctionnelle, les itinéraires techniques et la gestion administrative, financière et comptable; assurer le suivi et le contrôle régulier des sociétés coopératives; Prendre en compte l’OHVN au niveau de l’Inter Profession Coton (IPC) ; augmenter le nombre d’agents du développement social pour accroitre le suivi des sociétés coopératives ; adopter une nouvelle clé de répartition du supplément de rémunération et des frais de fonctionnement du coton graine des structures coopératives au bénéfice des producteurs à la base; les questions relatives à la gouvernance des organisations de producteurs seront approfondies dans les meilleurs délais par les autorités compétentes en rapport avec les acteurs concernés.

Concernant le mécanisme d’approvisionnement et de financement des intrants et la subvention de l’Etat aux producteurs de coton, il a été recommandé de : maintenir la subvention sur les engrais sous sa forme actuelle (subvention sur le prix des engrais) pour relancer la production cotonnière dès la campagne agricole 2021/2022 ; transférer la subvention sur le prix à la production à partir de la campagne agricole 2022/2023 ; transférer à la CMDT la fonction d’approvisionnement en intrants de qualité sur une période de deux ou cinq (5) ans au regard des insuffisances actuelles du GIE et de l’ampleur des questions de gouvernance qui ont contribué à détériorer le climat de confiance entre les producteurs.

Les organisations de producteurs seront impliquées dans le processus d’acquisition et veilleront à la transparence des opérations ; avoir des résultats fiables dans les délais renforcer les capacités techniques des structures chargées du contrôle de qualité des engrais et des graines de coton compatibles avec le calendrier agricole ; attribuer l’approvisionnement des intrants agricoles à des professionnels sur la base de critères vérifiables ; veiller au respect des résultats des travaux de la commission d’appel d’offres ; exhorter le gouvernement à s’impliquer davantage dans le contrôle de la subvention des intrants agricoles.

A propos de la relance de la culture du coton, ils ont recommandé de : fixer un prix incitatif au kilogramme de coton graine et diminuer autant que possible le prix des intrants et des matériels agricoles ; rendre gratuites les semences de coton aux producteurs ; mettre en place un programme de formation continue pour permettre à la nouvelle génération de producteurs de mieux maîtriser les techniques et les technologies relatives à l’utilisation des intrants ; mobiliser des ressources nécessaires au financement des mesures d’adaptation et d’atténuation auprès du fonds climat, du fonds vert climat et d’autres partenaires techniques et financiers pour renforcer la résilience des producteurs de coton aux effets néfastes des changements climatiques ; faciliter l’accès à l’aliment bétail pour les bœufs de labour; valoriser la production nationale par le renforcement des capacités des unités existantes, la construction de nouvelles unités de transformation et l’accompagnement des tisserands traditionnels; élaborer les cartes de fertilité des sols des différentes zones agro écologiques ; subventionner les produits de lutte contre l’acidité des sols; mettre l’accent sur les variétés de semences adaptées et performantes; promouvoir la culture du coton bio pour répondre aux exigences de l’évolution du marché mondial ; promouvoir les systèmes d’irrigation d’appoint; sensibiliser et former les producteurs sur la production et l’utilisation des bio pesticides; renforcer la synergie entre les producteurs à travers l’Association des producteurs de coton africain (APROCA), les sociétés cotonnières par le partage d’expériences (visites inter-paysannes, lutte contre la concurrence déloyale, etc.); préserver la qualité du coton graine par l’utilisation des semences de qualité, les engrais de qualité, le suivi des itinéraires techniques de production et de récolte, le transport et la transformation; informer et sensibiliser toutes les coopératives à l’adhésion au centre de gestion rural (Lampani) et enfin faire un plaidoyer auprès de l’Etat et ses partenaires pour un appui conséquent au budget de la recherche cotonnière.

‘’Au regard de la pertinence des recommandations des Assises régionales, les participants exhortent le gouvernement à la mise en place d’une commission de suivi desdites recommandations’’.

Bréhima DIALLO

Source: 22 Septembre

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