fête de l’indépendance : Diarrassouba et son Massigui au rythme de la cadence
Meguetan Infos
A l’instar des autres localités du pays, Massigui, dans le cercle de Dioïla, a célébré le 22 septembre, date commémorative de l’accession du Mali à l’indépendance. L’événement, qui s’est déroulé devant la sous-préfecture, a drainé massivement dans les rangs des autorités administratives, politiques et coutumières de la localité de Massigui pour communier autour de l’accession du Mali à la souveraineté et honorer la mémoire et le sacrifice des pères fondateurs du Mali indépendant.
Par-delà les aspects festifs de cette commémoration pour notre nation, cette date est aussi un instant de rétrospection et de projection dans le futur en vue d’entretenir le flambeau légué par les aînés. Ainsi, après une analyse rigoureuse de la situation, Mamadou Diarrassouba, membre du Conseil national de la transition, estime que 62 ans correspondent à l’âge de la raison et de la sagesse et s’est dit convaincu que les autorités actuelles sont sur la voie tracée par les pères de l’indépendance, à savoir : l’acceptation de se sacrifier pour retrouver la fierté, l’honneur et la dignité perdue du vaillant peuple malien. Et d’ajouter qu’en dépit de leurs jeunes âges les militaires qui dirigent la transition ont fait montre d’engagement patriotique qui convainc plus d’un. Les efforts consentis pour le renforcement de l’outil de défense national en sont une parfaite illustration, soutient Dirassouba, en les créditant d’un certain respect de la souveraineté à l’échelle internationale. «Aujourd’hui, être Malien est symbole de fierté dans la sous-région et au-delà», a-t-il martelé. S’agissant du village de Massigui, le membre du CNT dit savoir gré au Président Goïta pour la réalisation de deux forages.
Estimant par ailleurs que la trajectoire actuelle pose les jalons d’une vraie indépendance, Mamadou Diarrassouba soutient que les militaires méritent la gratitude et les encouragements de tout le peuple. Et d’exhorter les Maliens à un soutien sans relâche la transition en cours, dont la réussite déterminera selon lui le devenir du Mali. «Nous avons l’obligation de soutenir les militaires qui ont accepté de se sacrifier pour l’intérêt supérieur de la nation. Il ne doit y avoir d’opposition à cette transition. Nous devons nous donner la main pour qu’ensemble, on relève les défis qui s’imposent à l’Etat», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Youssouf Haïdara, un jeune opérateur économique dévoué à la cause des militaires, soutiendra qu’après plusieurs fêtes commémoratives de notre indépendance de façade, celle de cette année est la véritable fête à laquelle aspirait tant le peuple. «Je peux dire qu’après plusieurs années de domination coloniale, le Mali est parvenu à faire respecter sa souveraineté cette année. Pour moi, c’est cette année que nous célébrons la vraie indépendance du Mali », a-t-il indiqué, avant d’abonder dans le même sens que Mamadou Diarrassouba et d’appeler à soutenir la transition.
Toutefois, son souhait est de voir aboutir le bitumage de la route Dioïla-Massigui-Koualé qui contribuera au désenclavement de la localité.
Dans son intervention, Broulaye Sidibé, 2ème adjoint au maire, représentant le maire de Massigui, a exhorté ses mandants à plus de cohésion afin de maintenir le flambeau de l’honneur et de la dignité légué par les aînés. Et d’évoquer au passage la problématique de mobilisation des recettes communales. Sur une prévision de plus de 51 millions de ressources mobilisées, seulement 34 millions ont pu être recouvrées, soit une réalisation de 66,25%. Après avoir invité les autres villages à s’acquitter du paiement de leurs taxes et impôts, le maire rendra un hommage aux meilleurs contributeurs actuellement à jour en mettant l’accent par ailleurs aux initiatives de développement en cours dans la commune : construction ou réhabilitation d’écoles, de centres secondaires d’état civil et centres de santé, etc.
Il faut mentionner au passage que la célébration de l’indépendance, riche en couleurs à Massigui, a été agrémentée par une course des cyclismes ayant enregistré une soixantaine de participants sur une longueur de 110 km. Arrivé premier, le jeune Yaya Doumbia en a profité pour empoché le 1er prix fixé d’une valeur de 100 000 FCFA, tandis que les 2ème et le 3ème de la course ont respectivement eu droit à 75 000 et à 50 000 FCFA.
Amidou Keita
Le Témoin