FESPACO-2023 : Le Mali invité d’honneur avec une dizaine de films
Meguetan Infos
La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 25 février au 4 mars 2023, dans la capitale burkinabé. Le Mali, invité d’honneur, va présenter une dizaine de films, une première dans les annales de la biennale du cinéma africain.
Le Mali est l’invité d’honneur de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui se tiendra du 25 février au 4 mars 2023, dans la capitale burkinabé. Lors de cette fête du 7e art africain placée sous le thème “Cinémas d’Afrique et culture de la paix”, 170 films sur près de 1200 productions cinématographiques de 35 pays seront projetés. Et dans cette compétition, le Mali va présenter une dizaine de films, sur 50 films inscrits. Ce qui est une première dans les annales du Fespaco. Les films du Mali sont, entre autres, “Fanga” (le pouvoir) de Fousseyni Maïga dans la sélection série ; “Les Cavaliers de Tonka” de Mohamed Dayfour Diawara dans la série “Fespaco Short 2” ; “Xaraasi Xanne”/(Les Voix croisées), documentaire de Bouba Touré dans la sélection Panorama. Pour la compétition “Animation”, le Mali est représenté par 4 films qui sont “Fadi le village de transformer” de Cheick Ouattara ; “L’affront” de Néguéba Traoré ; “On The Surface (En Surface)” de Fan Sissoko ; “Paya et Koulou” de Dramane Minta. Parlant de la filmographie du Mali au Fespaco, le directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM), Fousseyni Maïga, a soutenu que le Mali, avec une dizaine de films, dont une série télévisée, un court métrage, 4 films d’animation et 4 longs métrages (fiction et documentaire), après le Burkina Faso, se positionne comme le pays ayant le plus de films sélectionnés à cette 28e édition du Fespaco.
“Cette performance du cinéma malien, malgré des défis structurels en termes de financement, est le fruit d’une nouvelle dynamique enclenchée depuis quelques mois et sanctionnée par l’amélioration de la gouvernance de la filière cinéma, la structuration des professionnels du cinéma, la valorisation des corps de métiers, l’opérationnalisation de plusieurs programmes de formation et l’augmentation du nombre de productions qui est passé de plus de 30 films en 2022 contre une moyenne de 10 films au cours des dix dernières années”, a laissé entendre le directeur général du CNCM.
Les distinctions du cinéma malien dans la cinématographie panafricaine
Sur les distinctions du cinéma malien dans la cinématographie panafricaine, Fousseyni Maïga a fait savoir que ce résultat exceptionnel du cinéma malien n’est pas passé inaperçu dans la sphère cinématographique panafricaine. Ce résultat, a-t-il dit, annonce les couleurs de l’ambition de faire du cinéma malien, un puissant vecteur de mobilisation sociale, susceptible de créer des emplois durables et de générer des revenus à travers le développement d’un véritable marché intérieur. “La décision des plus hautes autorités du Burkina Faso de choisir le Mali comme invité d’honneur à cette 28e édition du Fespaco, au-delà du travail remarquable de la nouvelle génération de cinéastes maliens, est motivée par l’excellente relation qu’entretiennent les deux pays et se veut la preuve de la résilience partagée et assumée des peuples malien et burkinabé. En répondant à l’invitation du Burkina Faso, le Mali entend promouvoir son image de marque internationale et poser les jalons de la relance de son cinéma”, a fait savoir Fousseyni Maïga. Le directeur général du CNCM a noté la valorisation du travail de la nouvelle génération de cinéastes qui hissent le drapeau malien sur la scène internationale (avec plus de 30 prix remportés en 2022 à travers le monde) malgré de faibles moyens et un déficit criant de financement. Le chargé de la programmation du Fespaco 2023, Aboubacar Ouango, a renchéri qu’il y a plusieurs films maliens qui sont en compétition, pour leur permettre d’avoir de la visibilité. “L’essentiel, c’est de veiller au respect de l’ordre de diffusion des films et de prendre en compte d’éventuelles modifications de leur programme”, a-t-il dit
Siaka Doumbia (Source Sidwaya)
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