FAMa : Riposte et harcèlement payent
Régulièrement cible d’attaques, les forces armées maliennes semblent, à les en croire, enclencher les modes ripostes et harcèlements depuis quelques semaines.
« Tirs de harcèlement ». Depuis quelques semaines, la formule est très usitée par les forces armées maliennes dans leurs différents canaux de communication. Ces tirs auraient, selon les FAMa, permis de récupérer des armes abandonnées et de « nettoyer des sites de prédilection de certains terroristes ». L’opération de tirs de harcèlement dans le secteur de Diafarabé (Mopti) a été menée simultanément avec une autre à Sokolo, dans le cercle de Niono (Ségou). L’opération de Diafarabé s’est déroulée sous la supervision du Chef d’état-major général des Armées « himself », le général de division Abdoulaye Coulibaly, accompagné de certains officiers, précise le portail web des FAMa. Ces ciblages interviennent seulement quelques jours après une embuscade qui a coûté la vie à quatre soldats maliens à Diakera, dans la localité de Diafarabé. Pour l’heure, les représentants de l’armée restent encore évasifs sur le bilan réel de ces opérations. « Cela requiert du temps », selon le Colonel Diarran Koné, patron de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA). « Nous ne pouvons rien évaluer sans avoir totalement fini ». Les résultats déjà obtenus sont « fort appréciables », confie-t-il néanmoins. « Les animaux qui avaient été enlevés reviennent, ce qui veut dire que ceux qui les avaient ne sont plus en mesure de les retenir. Les populations qui avaient fui Diafarabé, où des Fama se trouvent actuellement, regagnent elles aussi leurs domiciles », affirme le Colonel Koné.
Difficile combat
Toutefois, en dépit de ces « succès », la situation sécuritaire au Mali est toujours des plus préoccupantes, dans le centre du pays notamment. En poste à la Brigade territoriale de Boni (Mopti), qu’il présente comme l’un des principaux fiefs terroristes, un élément des FAMa affirme que ces difficultés sont dues à un problème de coordination. « La collaboration avec les populations s’avère souvent difficile » reconnait-il. En cause, la peur générée par les djihadistes. Il affirme en outre que la tâche leur est rendue difficile par la présence de « forces hostiles étrangères » concourant à rendre l’équation du centre très complexe. « Nous avons eu des résultats concrets, en neutralisant et arrêtant plus de 50 terroristes. Mais la situation reste néanmoins difficile, nous devons faire face à la présence de groupes armés étrangers ». Un « coup dur » porté à nos ennemis, précise-t-il.
Journal du mali