Le mardi 27 décembre 2022, la Pyramide du Souvenir a honoré une légende vivante du Mali et d’Afrique. Salif Keita, dit « Domingo ». Un homme, une histoire et un parcours légendaire qui mérite d’être partagé. Voilà le sens qui a guidé la direction de la Pyramide du Souvenir, fidèle à sa mission en organisant cette exposition photographique qui rend hommage à Salif Keita. La cérémonie de lancement du vernissage de cette exposition était présidée par le ministre de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly Guindo en présence la directrice de la Pyramide Mme Fadima Coulibaly et plusieurs anciens coéquipiers, amis et parents de cette légende.
Triple champion de France avec l’AS Saint Etienne, Salif Keita « Domingo » a eu un parcours exceptionnel, jalonné de d’enseignements pour la génération à venir. Model pour les africains, il a toujours porté la couleur de ses origines, selon Mohamed Soumaré, commissaire du vernissage « il s’appelle Salif ». Une source d’inspiration et de fierté pour l’Afrique.
Cette exposition vise à faire mieux connaître Salif Keita dans ses prouesses professionnelles tout au long de sa carrière, mais aussi et surtout, les valeurs humaines, empreintes d’exemples.
Natif de Bamako, la carrière nationale de Salif Keita, en tant que footballeur, remonte en 1963 à l’âge de 16 ans. Il est très vite sélectionné dans l’équipe nationale de football du Mali, avant d’être repéré par les radars de la européens. En 1967, Salif Keita dépose ses valises en France, et rejoint l’AS Saint-Etienne, avec laquelle il remporte trois titres de champion de France et deux coupes de France. Brillant sur le terrain et dans différents champions européens de premières classe, dont l’Espagne et le Portugal, le ballon d’or africain de 1970, ou encore le soulier d’argent européen de 1971 qui portent son nom, témoignent les années de gloire de celui qui est retenu, en 1968, meilleur joueur étranger du championnat de France.
Un parcours élogieux, largement parcouru par ceux qui ont côtoyé l’homme. Saluant son excellence le héros national est émerveillement raconté par Mohamed Soumaré, consultant sportif et commissaire du vernissage. Selon lui, l’homme incarne deux grandes valeurs. « D’abord c’est un exemple de patriotisme. Lors de son transfert de Saint Etienne à Marseille, arrivé à Marseille, ils étaient trois étrangers dans le club, dont Salif lui-même. Les dirigeants de Marseille lui aveignent demandé d’accepter la citoyenneté française. Ce qu’il avait refusé à l’époque. Il soutenait que c’était un message à l’endroit de la jeunesse africaine. Pour qu’ils soient fiers de leurs origines où qu’ils soient. La deuxième chose, c’est que Salif est un exemple de reconversion. Lorsqu’il était à Saint Etienne, il a tenu à se former, il suivait des cours en capacité de Droit et lorsqu’il voulait quitter Saint Etienne pour l’Olympique de Marseille, il a eu un contentieux, et cette expérience de cours de Droit lui a beaucoup aidé », a relaté le commissaire du vernissage, Mohamed Soumaré.
Conduit sur le thème évocateur « Il s’appelle Salif », la Pyramide du Souvenir est dans son rôle de célébrer les valeureux fils de la nation, d’après sa directrice, Mme Fadima Coulibaly. « Fidèle à sa mission, la pyramide du souvenir organise cette exposition photographique de Salif Keita, alias Domingo, une figure emblématique du football qui a brillé par son talent », a salué Mme Fadima Coulibaly.
L’homme est un modèle incarné, mais surtout une figure pleine d’initiatives. Il est, s’il faut le rappeler, à l’origine du premier centre de formation professionnelle du Mali le Centre Salif Keita, (CSK), qui a vue éclore et émerger plusieurs talents renommés du Mali. Salif Keita est avant tout un homme plein d’initiative, un entreprenant et une source de fierté pour tout le pays, a souligné pour sa part le ministre Andogoly Guindo. « Salif Keita est parmi les plus grands joueurs dans le monde… Il est une source de fierté pour tous les maliens et pour toutes les générations. Nous célébrons ainsi la valeur exemplaire de cet homme ». Pour le ministre Guindo, les valeurs incarnées par Salif Kéïta doivent servir de source d’inspiration.
Ousmane Tangara
Le Challenger