Evènement des 10, 11, 11 et 12 juillet : la société civile veut que la lumière soit faite sur les tueries
Dans un communiqué publié le jeudi 23 juillet 2020, le Conseil national de la société civile (CNSC) dévoile les propositions qu’elle a faites lors de sa rencontre, la semaine dernière, avec la mission de la CEDEAO, parmi lesquelles figure la mise en place d’une commission indépendante d’enquête sur les événements survenus les 10, 11 et 12 juillet 2020.
« Depuis les événements malheureux survenus dans notre pays les 10, 11 et 12 Juillet 2020, le Conseil national de la société civile du Mali (CNSC/Mali), conformément à son rôle de veille citoyenne et de défense des valeurs socioculturelles de notre pays, a entrepris des démarches citoyennes auprès des acteurs sociaux politiques et des représentants de la communauté internationales (Cédéao, Union africaine, Nations unies) pour une sortie de crise. Dans le cadre de la recherche des solutions à la crise, une médiation de la Cédéao conduite par Goodluck Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria, a séjourné au Mali du 15 au 19 juillet 2020. La mission s’est entretenue avec les autorités politiques et administratives ainsi que les acteurs socio-politiques du pays. Elle a aussi rencontré le Conseil national de la société civile du Mali », peut-on lire dans le communiqué.
Le communiqué fait état des propositions faites par le CNSC, au cours de sa rencontre avec la mission de la Cédéao qui sont, entre autres, la mise en place de la commission indépendante d’enquête sur les événements survenus les 10, 11 et 12 juillet 2020, la mise en place du Haut conseil du dialogue, la démission de la Cour constitutionnelle, la dissolution de l’Assemblée nationale, la satisfaction des revendications sociales, la mise en place d’un gouvernement d’ouverture.
Toujours dans le même communiqué, le CNSC, exprime sa solidarité à la famille de l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition enlevé depuis le 25 mars 2020 et lance un appel pour sa libération immédiate avant d’encourager toutes les parties prenantes à la crise que traverse notre pays à privilégier le dialogue et la concertation dans l’intérêt des citoyens maliens.
Gaoussou Kanté