ETUDES UNIVERSITAIRES : L’inscription des néo-bacheliers dans les facultés relève d’un parcours de combattant
Meguetan Infos
La période de la rentrée universitaire dans les universités publiques est un véritable casse-tête pour les néo-bacheliers. Au moment de s’inscrire dans les universités publiques, beaucoup de néo-bacheliers sont confrontés à d’énormes difficultés, notamment la préinscription, le choix des filières et l’inscription physique. Si certains parviennent à s’inscrire dans les facultés de leur choix, d’autres, au contraire, se trouvent obligés à choisir des facultés et des filières qu’ils n’aiment pas.
Les résultats de l’examen du Baccalauréat malien, tenu du 23 au 26 août 2021, ont été publiés, le 1er octobre 2021 pour le grand bonheur des candidats admis. Plus de quatre mois après l’obtention du précieux sésame leur permettant d’avoir accès aux études supérieures, beaucoup de néo-bacheliers ont du mal à s’inscrire dans des universités publiques.
Au premier rang, les bacheliers sont confrontés à des difficultés liées à la préinscription en ligne. En effet, depuis le 7 septembre de l’année universitaire 2017-18, date des premières inscriptions en ligne, des milliers de néo bacheliers ont des soucis à se familiariser avec cet outil, pourtant indispensable pour étudier dans les établissements publics.
Certains se plaignent du manque d’informations sur la plateforme et les procédures d’inscription avant l’obtention du baccalauréat. C’est le cas de Moussa Touré, néo bachelier, voulant s’inscrire à la FSEG (Faculté des Sciences Economiques et de Gestion). « Je ne savais pas qu’il fallait s’inscrire en ligne pour avoir accès à l’université. Cela m’a beaucoup perturbé », a-t-il dit.
Ces propos sont confirmés également par Hawa Diarra, bachelière à la Faculté des Sciences Administratives et Politiques (FSAP). « Les inscriptions en ligne sont très difficiles. Elles fatiguent. On choisit des universités par défaut, faute d’informations au préalable », a-t-elle déploré.
Et Aïssata Traoré de la Faculté de Droit Privé d’ajouter que la première difficulté se situe au niveau des inscriptions en ligne, car parfois, le site n’est pas accessible avec les téléphones portables. « On se rend au cyber café, mais d’autres commettent des erreurs. Donc, on est obligé de partir rectifier », a-t-elle précisé.
L’autre difficulté se situe au niveau des choix des filières. La plupart des néo bacheliers sont pris au dépourvu, car n’ayant pas assez d’informations sur les filières de formations. De ce fait, des milliers d’étudiants se trouvent dans des facultés dont ils ignorent les avantages et les débouchés. C’est le cas de Mariam Dembélé, néo bachelière qui voulait s’inscrire à la FSAP (Faculté des Sciences Administratives et politiques). « J’avais voulu m’inscrire à la faculté des sciences administratives et politiques de Bamako, mais faute de place, j’ai pris celle de droit », dit-elle avec regret. Djeneba Traoré, inscrite à la Faculté de Droit Privé, n’a pas manqué, elle aussi, de montrer son désarroi. « Je suis dans l’impasse. Mon premier choix n’a pas été accepté. Je me retrouve dans une université que je n’aime pas», dit-elle.
Enfin, l’inscription physique est l’une des difficultés majeures auxquelles les bacheliers sont confrontés. Elle relève d’un parcours de combattant pour beaucoup d’entres eux. Après leur inscription en ligne, à part un message d’acceptation ou non, les bacheliers inscrits en ligne n’ont pas d’autres informations sur la suite des procédures. Sur place, ils se rendent compte qu’il y a un certain nombre de documents qu’ils doivent fournir pour s’inscrire. « J’ai fait mon préinscription en ligne. Après acceptation, je suis venu m’inscrire de façon physique. Mais je n’avais pas certains dossiers indispensables pour l’inscription », indique Amadou Keita, bachelier inscrit à la Faculté de Droit Privé (FDPRI).
Par ailleurs, nombreux sont les bacheliers qui ne possèdent pas de téléphone portable et qui n’ont aucune information sur les procédures d’inscription après l’obtention du diplôme de baccalauréat, ce qui fait que beaucoup choisissent des facultés et des filières ne relevant pas de leur choix.
Mamadou Coulibaly, stagiaire
Source: Lerepublicainmali