Entre la Russie et l’Ukraine, Alassane Ouattara fait un choix en opposition de…
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Dans le grand échiquier géopolitique qui se dessine autour du conflit opposant la Russie à l’Ukraine, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara se positionne résolument du côté de Kiev, rappellent nos confrères de Jeune Afrique.
Une posture qui contraste avec la neutralité, voire le soutien à Moscou, affichés par nombre de ses voisins ouest-africains.
Le président ivoirien, en rencontrant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky en marge du sommet pour la paix en Suisse, a réaffirmé son engagement aux côtés de l’Ukraine.
Cette prise de position, qualifiée de « courageuse » par l’ambassadeur ukrainien Yurii Pyvovarov, s’inscrit dans une stratégie diplomatique plus large.
Abidjan, tout en maintenant sa ligne traditionnelle d’ »ami de tous », choisit clairement son camp face à la Russie. Un choix qui n’est pas sans conséquences dans une région où l’influence russe ne cesse de croître.
Kiev, consciente de son retard diplomatique en Afrique, intensifie ses efforts. L’ouverture d’une ambassade à Abidjan en avril dernier en témoigne.
L’Ukraine cherche à rattraper le temps perdu face à une Russie qui a su tisser des liens solides sur le continent, notamment dans le Sahel.
Cependant, la position d’Alassane Ouattara n’est pas sans nuances. Tout en soutenant Kiev, la Côte d’Ivoire maintient des relations économiques avec Moscou.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 551 millions de dollars en 2023, bien au-delà des 94 millions avec l’Ukraine.
Cette diplomatie d’équilibriste reflète les défis auxquels font face les pays africains dans ce conflit lointain. Entre pressions occidentales, influence russe grandissante et intérêts économiques, la Côte d’Ivoire tente de naviguer habilement.
Le président Alassane Ouattara, en prenant parti pour l’Ukraine, se démarque de ses voisins et affirme son leadership régional, tout en préservant une marge de manœuvre économique avec la Russie.
Source : L-frii
